Résumé de la 20e partie n La police enquête, mais il n'y a rien d'anormal dans les dossiers du docteur Shipman. Il a pris soin de les falsifier. Le docteur n'a pas été tenu au courant de l'enquête dont il vient de faire l'objet. Il continue donc à tuer des patients. Le 11 mai, il fait une injection à Winifred Mellor, une veuve de 73 ans, qui meurt à son domicile. Shipman constate lui-même le décès et conclut à une thrombose coronarienne. Le 12 juin, c'est autour de Joan Melia, une divorcée de 73 ans, qui meurt d'une pneumonie et d'un emphysème. Puis vient le tour de Kathleen Grundy, 81 ans. C'est une patiente du docteur Shipman. C'est également une femme connue. Ancienne mairesse de Hyde, elle s'est signalée par son énergie et surtout par ses actes de bienfaisance. Sa plus belle œuvre est un restaurant du cœur, qui sert des repas aux personnes âgées. Elle est aimée de sa famille et de ses nombreux amis. Et même si elle vit seule, elle reçoit de nombreuses visites. Autre détail important : Katheen Grundy est une femme riche. Ce sera l'un des rares cas où, à la motivation de donner la mort, Shipman ajoutera l'argument de l'argent. Le 24 juin 1998, le docteur Shipman a décidé de supprimer la vieille femme. Il se rend chez elle et lui explique l'objet de sa visite. — Je suis en train de faire une étude sur le vieillissement… J'ai besoin de prélèvements sanguins ! — Comment se fait-il que vous ayez pensé à moi ? Le médecin sourit. — Vous avez toujours été une femme énergique… vous l'êtes encore dans une certaine mesure… Il est intéressant de voir la composition de votre sang ! — Vous croyez que ce genre d'étude sera utile ? — Pourquoi pas ? ça pourrait permettre de rallonger l'espérance de vie des personnes âgées ! C'est autour de la dame de sourire. — Alors, j'accepte ! Elle demande. — Ce n'est pas douloureux, n'est-ce pas ? — Non, vous ne ressentirez rien ! — Je dois m'allonger ? — Mettez-vous sur le divan ! Elle s'allonge sur le divan. — Retroussez votre manche ! Elle obéit. Le médecin s'approche, la seringue à la main. — Je vais vous piquer… Il fait la piqûre. Puis il se lève et, constatant le décès de la vieille femme, il sourit. — C'est parfait ! Il remet la manche et, sans déranger davantage le corps, il sort de la maison. (à suivre...)