La chanson napolitaine a été vendredi à l'honneur, à la salle Ibn Zeydoun (Riad El-Feth), avec Marina Bruno ensemble. Ce concert, proposé par l'institut culturel italien, s'inscrit dans le cadre de la 9e édition du festival culturel européen en Algérie. Marqué par une gamme d'instruments à cordes, à vent et à percussion, le spectacle, privilégiant des rythmes effrénés et passionnants ainsi que de saisissantes envolées vocaliques comme les villanelles du 16e et 17e siècles, a témoigné d'une splendide réalité de la musique populaire et traditionnelle napolitaine. Ce répertoire a été agréablement interprété par Marina Bruno. C'est un répertoire qui, d'emblée, témoigne d'une tradition orale séculaire. Marina Bruno perpétue alors dans un style personnalisé une tradition qui, tel un héritage, se lègue précieusement de génération en génération, de manière à recréer des accords et des tons dans un univers fait d'images et d'impressions musicales. Marina Bruno s'est nettement et surtout distinguée d'une prestation vocalique magistrale et, du coup, marquante. De sa voix aussi bien radieuse que captivante, voix exprimant fraîcheur et tempérament féminin, elle a plongé le public dans une atmosphère sonore euphorique, mémorable. L'on retient enfin de ce récital marqué également par des sonorités diversifiées, perméables et jolies, une forte présence scénique de l'artiste. Marina Bruno qui, élégante et certaine dans sa façon de se tenir sur scène, a su attirer l'attention – et les faveurs – de l'assistance par un jeu vocalique impeccable et une orchestration musicale juste et éloquente.