InfoSoir : Au préalable, voudriez-vous nous brosser un rapide tableau sur votre établissement et les missions qui lui sont assignées. Riane Abdelileh : L'Edeval, comme tout un chacun le sait, est un établissement public à caractère industriel et commercial. Il a été créé en 1996 et est issu des services d'espaces verts de l'ex-ville d'Alger. Au sujet de nos prestations, celles-ci se résument essentiellement en la production de plantes, l'étude et la réalisation des espaces verts ainsi que le reboisement. Avez-vous suffisamment de moyens pour mener à bien votre mission ? S'agissant du volet humain, je vous dirais que nous disposons d'un encadrement confirmé (ingénieurs paysagistes, techniciens en espaces verts…) ainsi que d'un personnel d'exécution qualifié (jardiniers, élagueurs). Nous prenons en charge l'aménagement et l'entretien de près de 177 hectares d'espaces verts répartis sur tout le territoire de la wilaya d'Alger. Evidemment, un certain nombre de paramètres sont pris en considération dans notre travail en fonction du cours des événements. Ces derniers temps, nous axons notre travail sur les espaces verts réalisés au niveau de l'aérogare internationale, le carrefour Addis-Abéba et, bien sûr, les différentes trémies réalisées çà et là. Comment comptez-vous vous y prendre pour faire face à la pollution qui sévit dans la capitale ? Il est clair que de par les missions qui nous sont dévolues, notre rôle est des plus grands en matière de lutte contre la pollution à Alger. La pollution a atteint des seuils qui menacent la santé du citoyen. Cela est d'autant plus inquiétant que les normes internationales relatives à la surface d'espaces verts par habitant est de 10 m2 alors que chez nous, elle ne dépasse pas 1m2 par habitant. C'est vous dire que l'on est loin des normes. Que faut-il faire pour atténuer cette terrible menace ? En tant qu'établissement chargé du développement des espaces verts, nous sommes appelés à renforcer les plantations afin d'améliorer la qualité de l'environnement. En outre, il est vital que l'on inculque à nos concitoyens la culture des espaces verts et de la sauvegarde de la nature. Tous les supports doivent être utilisés. Dans ce cadre, le rôle des médias est capital. En outre, il y a lieu d'accorder une importance particulière aux franges juvéniles par l'établissement d'un programme spécial aux écoliers et lycéens. Avez-vous quelque chose à dire au sujet des perspectives d'avenir de votre établissement ? Oui. Nous comptons mettre en relief le côté formation de nos éléments pour avoir des paysagistes qualifiés, maîtrisant tout ce qui est relatif au domaine. Pour ce faire, nous comptons les faire bénéficier de stages de recyclage sous la houlette de formateurs étrangers à même de leur transmettre leur savoir-faire et leur professionnalisme. Par ailleurs, nous comptons réhabiliter les espaces verts existant au niveau de la capitale pour peu que l'on nous fasse bénéficier de moyens suffisants. * Coordinateur des espaces verts et des pépinières au sein de l'Etablissement de développement des espaces verts à Alger (Edeval).