Evénement n Après près de dix ans de fermeture, la salle Atlas (Bab El-Oued), autrefois Le Majestic, a rouvert, mercredi, ses portes. La cérémonie inaugurale a été marquée, en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, par une soirée artistique. La salle a fait l'objet de travaux de consolidation des structures, de réhabilitation des espaces et de mise à niveau de l'ensemble des équipements, particulièrement des équipements d'éclairage scénique et de sonorisation. «Les travaux de consolidation et d'aménagement ont duré deux ans et la mise à niveau des équipements une année», a indiqué M. Serraï, responsable au ministère de la Culture, ajoutant qu'aujourd'hui la salle est dotée de tous les moyens de sécurisation et les équipements répondent aux normes internationales. «Le coût de la réalisation de l'ensemble des travaux et des équipements de cette salle d'une capacité de 2 500 places, avec un toit ouvrant et une scène pouvant recevoir 400 artistes, avoisine les 800 millions de dinars.» La soirée, ayant eu pour thème la ville d'Alger, ses vieux quartiers et sa culture citadine, a été animée par un aréopage de chanteurs : Mohamed KG2, Kamel El-Harrachi (le fils de Dahmane), Taous, Samir Toumi… tous, accompagnés par un orchestre dirigé par Cherif Kortobi, ont interprété, en arabe dialectal et en kabyle, des chansons évoquant D'zaïr ou El-Acima. C'était une soirée plutôt dédiée à Alger et à son histoire, à sa beauté et à sa culture. Même le décor de la scène rappelait la Casbah, ses demeures et ses rues colorées. Complètement rénovée, la salle – elle a pour spécificité un toit ouvrant se transformant en été en une salle en plein air – peut désormais renouer avec l'art et la culture, en accueillant, comme autrefois, de grands artistes. En outre, l'Atlas peut s'enorgueillir d'être la plus grande salle d'Alger avec une capacité de 2 500 places. Force est de constater – et de regretter – que la soirée inaugurale n'a pas marqué l'événement comme elle se devait de le faire. Alors qu'on s'attendait à une inauguration en grande pompe, avec une exhibition artistique de haut niveau, la réouverture de la salle a eu lieu le plus habituellement du monde, comme s'il s'agissait d'un spectacle ordinaire. Les chansons interprétées sont, pour la plupart, des reprises. La scène manquait d'entrain et de créativité artistique. Il fallait imaginer une scène égale à l'événement lui-même : une performance artistique devant marquer les annales des spectacles et ainsi devenir une référence. Au lieu de cela, les organisateurs se sont tout bonnement contentés d'un simple gala où des chanteurs comme des chanteuses se sont, pour la plupart, contentés de reprendre des chansons du répertoire. Construite il y a un siècle sur une superficie de 1 500 m2, la salle Atlas, qui était considérée lors de sa construction comme l'une des dix plus grandes salles du monde, abritait des projections de films et des spectacles.