Mouvement n Le phénomène des glissements de terrain est signalé dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou y compris au niveau de la ville des Genêts. Le lycée Colonel Amirouche sur la route de Boukhalfa est sérieusement menacé ainsi que toutes les constructions réalisées au niveau de la zone. A Aïn El-Hammam c'est toute la ville qui risque d'être détruite par un glissement qui s'étend sur 180 ha. Le second important glissement est celui du site les 12-Bungalows de Tigzirt, sur 160 hectares. Pour prévenir une telle catastrophe et définir les techniques à mettre en place pour stopper l'évolution du mouvement de la terre, le ministère de l'environnement a lancé un avis d'appel d'offres international et 3 bureaux d'études (deux français et un algérien) ont été sélectionnés pour étudier et émettre des recommandations pour le problème de Aïn El-Hammam et Tigzirt. Les trois bureaux d'études ont été reçus au niveau du secrétariat général de la wilaya où ils ont donné un bref aperçu sur les différents glissements de terrain et leur prise en charge. Selon le Pr Azzedine Boudiaf, spécialiste des risques géologiques, une première sortie sur les deux sites a permis de constater de visu les signes de glissement de terrain qui a endommagé la mosquée de Aïn El-Hammam et mis à nu les fondations des bâtisses à Tigzirt où une fissure de pas moins de 30 cm s'est formée. L'étude qui est évaluée à 50 millions de dinars se déroulera en 3 phases et durera au minimum une année. Selon le professeur Boudiaf, les techniques qui sont couramment utilisées pour arrêter le développement d'un glissement de terrain, sont entre autres le reboisement, la stabilisation par gabionnage, le drainage des eaux (en surface ou en profondeur) l'utilisation de matériaux nouveaux (tels que la géotextile, ou la géomembrane). Des données sur les deux sites sont disponibles grâce aux archives fournies par l'agence spatiale européenne (données qui remontent jusqu'à 1992). A noter que pour le reste des glissements recensés au niveau de 22 wilayas de la façade maritime notamment, des études ont été confiées à des experts algériens. Par ailleurs, la wilaya a introduit une fiche technique auprès du ministère de l'environnement pour une étude de vulnérabilité qui touchera l'ensemble du territoire de la wilaya. n Selon le Pr Azzedine Boudiaf, un phénomène de tassement (ou d'affaissement) de terrain a été enregistré au niveau de la partie sud de la Mitidja. La vitesse de ce mouvement est estimée entre 2 à 3 cm/an et ce, depuis la grande sécheresse qu'a vécue l'Algérie au début des année 90 et le pompage de l'eau à partir de cette zone. Vu l'importance du phénomène, tout projet de construction ou d'ouverture de routes à proximité de la Mitidja doit prendre compte de cet affaissement de terrain, a souligné le géologue. Par ailleurs, la nouvelle-ville d'Alger, en l'occurrence Sidi Abdallah, connaît un mouvement de glissement de terrain qui doit être pris en charge avant d'envisager tout projet de construction sur la zone.