Pour ceux qui ont une bonne mémoire, les Algériens avaient enduré l'enfer lors de leur déplacement à Banjul en septembre 2007 pour le compte de la dernière journée des éliminatoires de la CAN-2008 où ils avaient subi, joueurs et staff technique, les pires exactions de la part des Gambiens. Des incidents ont même eu lieu, et cela s'est traduit par des sanctions, notamment la suspension de deux joueurs, Bouguerra et Meniri, par la CAF. En guise de réaction, la FAF avait saisi l'instance africaine, à travers un dossier accablant, pour dénoncer les conditions dans lesquelles s'est déroulée cette première rencontre contre les Scorpions en terre gambienne et le traitement particulier qu'a subi la délégation algérienne. Suite à cela, la Fifa a pris en main le dossier et la réclamation des Algériens et a décidé de mettre tous les matches se déroulant à Banjul sous haute surveillance. Evidemment, cette décision n'a pas plu aux Gambiens qui, selon leur président de la fédération, Seedy Kinteh, et le chargé de la sécurité, Modou Gaye, n'ont cessé de sensibiliser les supporters, la veille du match contre le Sénégal, à éviter tout débordement, donc d'éventuelles sanctions de la part de la Fifa. Toutefois, les Gambiens devaient rendre la pareille aux Algériens en essayant de les discréditer et déclencher une guerre psychologique visant à les déstabiliser en prévision du match retour qui s'est déroulé hier à Blida. Ainsi, dans une correspondance adressée à la Fifa, le secrétaire de l'AFG (Fédération gambienne de football) a dénoncé des menaces dont a fait l'objet le joueur Ousman Jallow de la part de deux joueurs algériens durant le match aller à Banjul, il y a une semaine. Selon le site de la fédération gambienne, les deux joueurs algériens (dont l'identité n'a pas été révélée) ont, paraît-il, menacé l'équipe gambienne en mettant une bombe dans son hôtel à Alger ! En deux mots, les Algériens ont été accusés de terrorisme. Une accusation aussi invraisemblable que ridicule à ce niveau de la confrontation sportive. On comprend bien que les Gambiens veulent jouer aux provocateurs et mettre la pression sur les Algériens, mais de là à dépasser certaines limites, cela devient très grave. C'est un dérapage que nos instances ne doivent pas laisser passer sous silence, car non seulement il porte atteinte à notre sélection, mais surtout à l'honorabilité de tout un pays. Messieurs les Gambiens, on ne joue pas avec ça ! Après, il ne faut pas en vouloir au public algérien de siffler l'hymne national de ce pays dont les joueurs n'ont pas respecté le nôtre en faisant les pitres pour plusieurs d'entre eux. D'autant que ces mêmes Gambiens ont été reçus dans les strictes règles de l'hospitalité et mis dans d'excellentes conditions de quiétude et de sécurité. D'ailleurs, les Algériens peuvent être accusés de tout sauf de ça, même avec leurs pires «ennemis» sportifs qui ne les ont souvent pas ménagés chez eux, mais qui, au contraire, sont bien reçus chez nous.