Dispositif n La nouvelle stratégie du gouvernement de lutte contre la drogue est basée sur le principe de la prévention en s'occupant des toxicomanes dans des centres spécialisés. Dans cette optique, l'Office national de lutte contre la drogue a programmé, pour la fin de l'année en cours, l'installation de 13 nouveaux centres de désintoxication, à travers le territoire national pour prendre en charge les toxicomanes ainsi que toute personne qui s'adonne à la drogue pour non seulement les faire bénéficier d'un traitement, mais les aider également à se désintoxiquer définitivement. Aïssa Kacimi, directeur de la coopération internationale à l'Office national contre la drogue, qui a révélé cette nouvelle démarche, hier, lors d'une conférence sur l'importance de la sensibilisation et l'écoute, au niveau du 8e Groupement régional des unités républicaines à Kouba (Alger), a indiqué que son institution prévoit également la dotation des 185 hôpitaux, se trouvant au niveau national, de cellules d'écoute pour permettre aux services médicaux (médecins et spécialistes) de s'entretenir avec les patients ainsi que leurs familles dans le souci de convaincre les personnes concernées d'arrêter la consommation de la drogue. «Les médecins qui vont les prendre en charge, sont déjà formés», a-t-il souligné. Outre cela, il est inscrit dans le programme de l'office, poursuit-il, la création de 53 centres intermédiaires dans l'ensemble des wilayas pour accueillir les toxicomanes. «La nouvelle législation donne la chance à tout toxicomane qui veut arrêter la consommation de la drogue de bénéficier d'un traitement et d'une prise en charge dans les centres publics à condition qu'il s'engage à l'abandonner», explique-t-il. D'après lui, c'est dans ce sens que l'office agit, en créant ce genre de structure pour appuyer la nouvelle stratégie basée sur la prévention. M. Kacimi a tenu à rappeler que les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe de 250 milliards de centimes pour prendre en charge ce dossier dans tous ses aspects (infrastructures, formation, service). Par ailleurs, l'orateur est revenu sur les résultats d'une étude menée par les services de l'Office traitant de la consommation de la drogue chez un groupe de toxicomanes. A la question de savoir quand ces jeunes ont commencé la consommation de la drogue, le conférencier a révélé que 83,59% parmi eux ont commencé à le faire avant 35 ans. Dans un autre chapitre, 96% des toxicomanes ont répondu qu'ils avaient commencé à prendre la cigarette avant de s'adonner à la drogue, en revanche 91% d'entre eux ont avoué qu'ils ont goûté à l'alcool avant de passer aux psychotropes. S'agissant du nombre de toxicomanes en Algérie, l'invité de la Dgsn a précisé que celui-ci sera connu incessamment. «Nous avons décidé de déclencher une étude nationale qui touchera une population de 45 000 citoyens qui répondront clairement à des questions précises sur ce sujet.» Néanmoins, le même responsable fera savoir que ses services ont enregistré pas moins de 25 000 personnes ayant été admises dans des centres de désintoxication. A noter enfin que cette conférence, organisée à l'occasion de la Journée mondiale contre la drogue, célébrée le 26 juin de chaque année, sera suivie jeudi prochain, notera le conférencier, d'une journée de sensibilisation sur les ondes de l'ensemble des chaînes de la Radio nationale.