Projet n Les travaux de réalisation de la salle ont été engagés par l'APC, en 2000, sans l'aval de la wilaya. L'infrastructure ne serait pas opérationnelle avant début 2009. La construction d'une salle omnisports dans la commune de Chéraga (en face du Quartier général de la gendarmerie nationale) tend à devenir un feuilleton sans fin. Le chantier a été programmé, le 23 juin dernier, dans la tournée d'une délégation des élus de l'Assemblée populaire de wilaya (APW). La situation actuelle du chantier était très embarrassante à défendre pour les autorités locales, mais les élus à l'APW ne leur ont pas compliqué la tâche. Ils se sont abstenus de poser la moindre question. Même les services de l'APW ont pris le soin de ne pas faire figurer le projet dans les «fiches projets» remises à la délégation à l'occasion de cette visite. Le projet soulève, en fait, plusieurs questions, dont la plus importante est celle de savoir pourquoi la salle n'est pas encore réalisée. Le wali délégué de la circonscription administrative de Chéraga, qui a eu à présenter la future infrastructure à la délégation, a rappelé que le début des travaux de construction remontait à l'année 2000. Engagés sur les fonds propres de l'APC, «le projet n'a pas été homologué», révèle le wali délégué. Autrement dit, la construction de la salle n'a pas été enregistrée par les services de la wilaya. Ce «détail» a été réglé par la suite et les travaux de réalisation ont été repris en 2003, après le séisme. «L'étude technique a complètement été refaite», ajoute le wali délégué. Il ne donne pas de précisions concernant les sommes d'argent qui ont été injectées dans un projet non reconnu officiellement et qui a été déclaré «à refaire». Jusqu'au 23 juin dernier, seule la charpente métallique, des gradins reconstruits et une énorme tranchée creusée au milieu du chantier, «préfigurent» d'une salle omnisports. Une salle implantée dans un terrain «mangé» par la broussaille asséchée. Seule l'entrée du chantier a connu des travaux d'entretien en prévision de la visite des élus de l'APW. C'est lors de cette visite, que l'APC a présenté un autre programme d'achèvement des travaux de construction, financé, encore une fois, par sa propre trésorerie. Les opérations inscrites demandent un peu plus de 235 millions de dinars (23,5 milliards de centimes), dont près de 80 millions de dinars pour la démolition et la reconstruction de quelques parties déjà réalisées. L'investissement est le fait de l'APC. Cependant, pour une somme presque équivalente (297 millions de dinars), les jeunes de Kouba ont bénéficié d'une piscine semi-olympique équipée, d'une capacité de 500 places, et qui a été livrée le 22 juin dernier. Pour moins que cela (200 millions de dinars), la commune de Bordj El-Kiffan a bénéficié d'un lycée de 1 000 places… Selon toujours le wali délégué, le projet sera réceptionné vers la fin de l'année ou au début 2009. Le défi est grand : l'APC de Chéraga tente de réaliser en six mois ce qu'elle n'a pas pu faire en huit ans.