Sauf surprise, le projet non achevé portant construction d'une salle omnisports à Birkhadem, au quartier Sidi M'barek, en contrebas de la route menant vers la localité de Aïn Naâdja (Gué de Constantine), est définitivement abandonné. La programmation par la direction des travaux publics, d'un accès à la future autoroute Est-Ouest, a bloqué toute opération de réalisation dans ce chantier. La raison ? L'axe routier prévu traversera le périmètre de la salle. Des villas entourant actuellement l'ouvrage seraient rasées pour le même motif. Le présidentx intérimaire intérimaire l'APC, M. Chaffa, d'obédience FFS, préfère cependant l'expression « arrêt des travaux » au lieu d'« abandon ». Selon lui, le marché portant réalisation de cette infrastructure, liant en 1998 l'APC à l'entreprise de construction Batigec, a été résilié « en 2004 ou en 2005 ». Cette mesure a engendré un contentieux financier entre les deux parties contractantes. M. Chaffa n'est pas en mesure de donner plus d'information. « Il y a un responsable chargé du contentieux à l'APC. Je ne saurais vous dire si oui ou non le problème est réglé », avance-t-il. Le P/APC intérimaire dit aussi ignorer le montant financier absorbé par les travaux réalisés. Ces derniers consistent en l'édification d'une clôture et d'une charpente métallique gagnée aujourd'hui par la rouille. Chez l'entreprise réalisatrice des premiers travaux, c'est une autre version des faits. Sur le site Internet officiel du constructeur (www.batigec.dz/projet), dans la rubrique indiquant « la liste des principaux projets réalisés durant les cinq dernières années » (1995-2000), il est indiqué que les travaux ont été « réceptionnés en 2000 ». Les responsables locaux à Birkhadem se répètent : « Le projet de la salle omnisports sera délocalisé. Un procès-verbal de choix de terrain est fait. L'assiette se trouve en face du siège de la Gendarmerie nationale, sur le chemin Zonca », affirme le premier magistrat de la commune. « Les travaux pourraient être engagés au cours de cette année », soutient-il. Cela fait cependant près de trois ans que l'on parle de « délocalisation ». « Le contentieux financier est en voie de règlement et les travaux vont devoir démarrer incessamment. Seulement, il y a un problème de taille qui consiste à déplacer le projet vers les terrains situés à proximité de la brigade de la Gendarmerie nationale du quartier Zonka. Ce transbordement est inscrit pour éviter aux riverains les nuisances qui découleront des activités sportives et obéit en même temps au plan d'autoroute qui menace sérieusement la salle omnisports. » « Le site établi à la limite de la commune est large et aéré et nous permet donc d'entrevoir la possibilité d'ajouter la réalisation d'une piscine communale ». Ainsi parlait M. Saâdoun, premier vice-président de l'APC, dans une déclaration rapportée par El Watan le 8 août 2004. Cette assiette de terrain, pour rappel, a été au centre d'un scandale traité par l'Office national de la répression du banditisme. L'enquête a conduit au démantèlement d'un réseau de trafiquant du foncier : « Nous avons constaté, explique-t-il, qu'une partie du terrain affecté à cette réalisation est occupée par un particulier détenteur d'une fausse décision d'attribution. Comme il a entamé la construction d'une habitation, nous étions dans l'obligation de le délocaliser tout en lui recommandant de déposer plainte. » Tout compte fait, le projet est encore au point de départ, trois ans après la décision de sa délocalisation. M. Chaffa reconnaît qu'il existe un retard dans le lancement du projet, mais il dit qu'il n'est pas « en mesure de l'expliquer ».