Préoccupation n Les chefs d'Etat et de gouvernement africains se réunissent aujourd'hui en Egypte pour discuter officiellement de l'eau et de l'assainissement. Le 11e sommet ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) a inauguré ses travaux, ce matin, dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Les dirigeants africains se réunissent pour discuter officiellement de l'eau et de l'assainissement. Le sommet sera l'occasion de faire un état des lieux quant à l'accès des Africains à l'eau potable et à l'assainissement, d'autant que l'Organisation des nations unies (Onu) a déclaré 2008 «année de l'assainissement». La rencontre des 53 chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation continentale a débuté avec un léger retard, par l'hymne de cette institution panafricaine, suivi par un discours de l'hôte du sommet, le président égyptien Hosni Moubarak. «Ce sommet marque un tournant (...) Nous faisons face à divers défis qui requièrent que nous parlions d'une seule voix pour défendre les causes de l'Afrique», a déclaré le président égyptien à l'ouverture de la réunion. Les dirigeants du continent sont censés «parler d'une seule voix» notamment à propos des réformes de l'Onu. Le rapport présenté au groupe des 10 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, chargé de l'examen de la réforme du Conseil de sécurité onusien, a souligné, hier, à Charm El-Cheikh que la position africaine unifiée à l'égard de cette réforme «était plus forte, plus constante et plus légitime que jamais». Le document a rappelé que les concertations sur la réforme du Conseil de sécurité demeurent en cours et n'ont pas encore atteint la phase des négociations, ajoutant que les positions des différents groupes restent inchangées. Les observateurs attendent du sommet qu'il se prononce à propos de la crise politique que vit actuellement le Zimbawbe. Le président zimbabwéen Robert Mugabe, dont la réélection est jugée illégitime par l'ONU, a été accueilli ce matin par ses pairs africains à Charm el-Cheikh. Alors que l'UA est pressée par l'ONU et les pays occidentaux de rejeter la réélection de M. Mugabe, le chef de l'Etat zimbabwéen a fait son entrée au milieu des autres présidents africains dans la salle du palais des congrès de la station balnéaire égyptienne. L'Afrique «doit assumer pleinement ses responsabilités» dans la crise zimbabwéenne, a jugé, ce matin, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, à l'ouverture du sommet. «L'Afrique doit assumer pleinement les responsabilités qui sont les siennes et faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider les parties zimbabwéennes à surmonter les défis de l'heure», a lancé M. Ping. Les présidents africains paraissent vouloir privilégier une solution négociée. «Il faut aller vers des débats qui permettent de dégager des solutions, d'aider le Zimbabwe à se retrouver, à pouvoir faire entrer les forces politiques du pays dans un dialogue apaisé», avait commenté, avant le début de la réunion, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré.