«L'Algérie dispose de 1,5 million de km2 de bassins sédimentaires où elle peut découvrir du gaz et du pétrole, mais dans 30% de ces bassins, soit 500 000 km2, nous n'avons encore effectué aucun travail de recherche», a déclaré, hier, le ministre de l'Energie et des Mines. Chakib Khelil a, en outre, affirmé que l'Algérie dispose de réserves en hydrocarbures pour 37 ans encore. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a déclaré, hier, que le sous-sol de l'Algérie est sous-exploré, précisant que près d'un tiers des bassins sédimentaires n'a pas été touché par les travaux de recherche et de prospection d'hydrocarbures. «L'Algérie dispose de 1,5 million de km2 de bassins sédimentaires où elle peut découvrir du gaz et du pétrole, mais dans 30% de ces bassins, soit 500 000 km2, nous n'avons encore effectué aucun travail de recherche», a-t-il déclaré aux journalistes, en marge de la séance de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation. S'agissant de la prospection, il a indiqué qu'en moyenne l'Algérie effectue 9 puits pour chaque 10 000 km2, ce qui est «très peu» selon lui, puisque la moyenne mondiale est de 100 puits pour 10 000 km2. «On aspire atteindre au moins 50 puits/10 000km2, mais ça nous prendra encore des dizaines d'années pour réaliser ce but», ajoute-t-il, précisant que, grâce aux découvertes effectuées, le niveau des réserves de pétrole de l'Algérie est resté le même depuis 1971 malgré les quantités produites. D'ailleurs, le ministre d'Etat est allé a contrario des experts, étrangers notamment, en affirmant qu'«il nous reste des réserves en hydrocarbures pour 37 ans encore». Des bureaux d'études occidentaux ont fixé récemment les réserves algériennes en hydrocarbures à 16 ans. Le ministre saisira, par ailleurs, cette occasion pour annoncer «la découverte de 15 autres puits de pétrole récemment». Ces puits viennent s'ajouter aux 18 autres anciennement exploités.Répondant à une question relative à l'après- pétrole, il a précisé que son secteur ne travaille pas uniquement dans le pétrole mais réalise également des projets dans la pétrochimie, l'aluminium, le ciment, les mines, le dessalement de l'eau de mer, les énergies renouvelables et bientôt dans le nucléaire. Enfin, Chakib Khelil a annoncé que l'avant-projet de loi sur l'énergie nucléaire sera soumis au Conseil de gouvernement «avant la fin de l'année en cours», précisant que ses services avaient achevé l'élaboration du texte en question.