Force n A l'occasion de son 30e match de la coupe de la CAF, la JSK a réussi l'exploit de se qualifier à la phase des poules de l'édition 2008 poursuivant ainsi son aventure et prouvant, encore une fois, qu'elle reste la seule valeur algérienne sur le continent. La mission du représentant algérien en coupe de la Confédération africaine de football (CAF) était annoncée difficile, voire compliquée, après le match nul (1 à 1) concédé par les Kabyles à l'aller au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, il y a un peu plus de quinze jours. Hier, les Canaris, champions d'Algérie en titre, n'ont pas tremblé sur la pelouse du stade Ahmadou- Ahidjo de Douala en décrochant brillamment leur qualification en battant les Astres de cette même ville sur une unique, et ô combien précieuse, réalisation signée Berramla à la 78'. Grâce à ce résultat, la JSK va se retrouver pour la première fois en phase de poules de cette compétition sous sa nouvelle formule, faut-il le préciser. En effet, pour ceux qui l'ont peut-être oublié, les Canaris en sont déjà à leur 30e match dans cette compétition qu'ils ont réussi à gagner à trois reprises (2000, 2001 et 2003) avant que la CAF n'apporte des changements en retirant la coupe des vainqueurs de coupe et en scindant en deux cette dernière avec l'ancienne coupe de la CAF, à la manière de l'Uefa. Pour les besoins du prochain tour, la JSK évoluera dans le groupe B en compagnie de plusieurs mastodontes du continent, à commencer par l'Etoile Sportive du Sahel, vainqueur de la Ligue des champions versée dans cette compétition après son élimination précoce dans l'épreuve majeure, puis le grand Ashanti Kotoko du Ghana et enfin les redoutables Soudanais d'El-Merreikh. C'est dire que le prochain tour sera âprement disputé et très relevé, avec déjà un premier match à la mi-août à Khartoum. Par ailleurs, il faudra retenir qu'entre le match aller des Canaris à Tizi Ouzou face aux Astres de Douala et le match retour, beaucoup de choses ont changé avec ce stage bénéfique qu'a effectué l'équipe kabyle à Casablanca qui a permis à l'équipe d'avoir plus de rythme, d'être moins crispée sur le terrain et d'afficher plus de détermination dans le jeu. Le travail de Moldovan, le coach roumain de la JSK, a ainsi porté ses fruits en quelques jours d'efforts et de sueur au grand bonheur du président Moh-Chérif Hannachi qui tient toujours à quitter le club après la tenue de l'assemblée générale ordinaire de présentation des bilans (moral et financier). Le boss de la JSK l'a encore une fois déclaré à l'issue du match contre les Astres de Douala : «Puisqu'on ne veut pas aider la JSK qui devient un club sans importance, je préfère me retirer et ma décision est irrévocable.» Et pourtant, la JSK demeure, qu'on le veuille ou non, le porte-drapeau du football algérien sur les terrains africains, là où les compétitions sont plus difficiles et plus relevées, que ce soit en Ligue des champions ou en coupe de la CAF. Le porte-drapeau du football algérien l Dans la grisaille et la crise que continue de traverser le football algérien des clubs, et même des différentes sélections nationales, la JSK reste une valeur sûre et une formation bien cotée, voir redoutée et respectée, sur le marché africain. Avec ses six titres continentaux et ses trente rencontres en coupe de la CAF seulement, le club du Djurdjura mérite plus d'égard et de considération de la part des instances sportives et des pouvoirs publics afin de poursuivre sa mission de représenter dignement le pays sur un continent souvent déserté par nos clubs. La preuve, sur les quatre clubs engagés cette année, seule la JSK a pu poursuivre son chemin, même si elle a dû changer de compétition, passant de la Ligue des champions à la Coupe de la CAF, au moment où l'Entente de Sétif, le Mouloudia d'Alger et la JSM Béjaïa (qui participait pour la première fois) passaient à la trappe. Et rien que pour ça, l'ambassadeur du football algérien mérite tous le respects et toutes les aides.