Depuis 1948, il n'a fait qu'une seule interruption de 7 ans, soit le temps qu'a duré la Guerre de Libération, pour reprendre tout de suite après l'indépendance. En 1952, il fut invité, selon Rachid Boukhari, à animer une fête familiale à Staouéli. Un français lui avait demandé de lui chanter la Marseillaise, il refusa. Il chanta plutôt M'dinet el hdhar el adra djzaïr. «Il viendra le jour où nous combattrons le colonialisme avec ses propres armes», a-t-il répondu, un jour, à un de ses amis qui l'interrogeait sur les raisons de son refus de chanter l'hymne national français. Bourahla était également un authentique moudjahid. Il fut arrêté par les parachutistes à Koléa le 11 août 1958 et torturé pour avoir fait de son salon de coiffure une cache de médicaments. Il a été transféré le 27 octobre de la même année à Haouche Chenou où il avait été sauvagement torturé au point d'être évacué au service des urgences de l'hôpital de Koléa où il séjourna jusqu'au mois de décembre. Il ne fut libéré qu'en 1962, pour renouer avec le chant après quelques mois de repos. Signalons aussi que son frère est tombé au champ d'honneur en 1958. A l'Indépendance, donc, il écrivit la qacida ya madha sar fi dhel oumma el moucharafa à l'occasion du 1er anniversaire du déclenchement de la révolution, où il évoqua les 132 années du colonialisme dans notre pays.