Le bilan officiel, encore provisoire, des trois attentats terroristes perpétrés mardi et mercredi dans les localités des Issers et Bouira fait état de 60 morts et 76 blessés. L'attentat suicide qui a visé, mardi matin aux environs de 7h30, l'École supérieure de gendarmerie nationale des Issers, à 55 km à l'est d'Alger, a fait 48 morts et 45 blessés, selon un bilan officiel annoncé, hier mercredi, par la radio nationale. Ce bilan demeure toujours provisoire, a précisé la radio, citant des sources sécuritaires et hospitalières. C'est l'attentat le plus meurtrier depuis plusieurs mois en Algérie, avec un bilan supérieur à celui des attentats simultanés perpétrés le 11 décembre à Alger contre des bâtiments de l'ONU et du Conseil constitutionnel qui avaient fait, rappelons-le, 41 morts. Outre ce bilan macabre de pertes en vies humaines, l'attentat terroriste des Issers a causé d'importants dégâts aux nombreuses habitations et commerces limitrophes, cette ville étant devenue, ces dernières années, un pôle d'attractions pour diverses activités commerciales, au vu notamment de sa situation sur la RN12 reliant Alger à Tizi Ouzou. Les deux autres attentats, perpétrés 24 heures après le carnage des Issers, au chef-lieu de la ville de Bouira, ont fait, selon le dernier bilan, 12 morts et 31 blessés. Le groupe canadien SNC Lavalin a confirmé, hier soir, la mort de douze de ses employés dans ces deux attentats aux voitures piégées. Un premier bilan faisait état de dix morts et de 31 blessés. «C'est avec une grande tristesse que SNC-Lavalin a été informée d'un attentat à la voiture piégée survenu tôt aujourd'hui et qui a touché un autobus transportant des employés algériens au projet de distribution d'eau et d'usine de traitement Koudiet Asserdoune. Douze employés ont été tués dans l'explosion de l'autobus et approximativement quinze autres ont été blessés », souligne le communiqué de la société canadienne. Cette série d'attentats ayant ciblé, ces derniers jours, les régions du centre du pays ont suscité une vive indignation de la communauté internationale ainsi que de l'ensemble de la classe politique nationale. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné, hier soir, ces attentats, appelant la communauté internationale à soutenir les efforts de notre pays à combattre le terrorisme.