Réunion n Le ministre des transports, Amar Tou, a réuni, jeudi, les directeurs des transports des wilayas DTW, des représentants de la gendarmerie nationale et de la sûreté nationale. Le ministre a signalé que cette réunion permettra de faire le point, quant aux principales causes de l'augmentation des accidents de la route. Au-delà des principales causes liées au facteur humain et à l'état du véhicule, le ministre reconnaît qu'il existe beaucoup d'insuffisances en matière de formation autour des conditions d'obtention du permis de conduire. Pour cela il a responsabilisé les cadres du secteur pour la refonte globale du système d'examen pour l'obtention du permis de conduire, l'amélioration des infrastructures permettant la sécurisation des routes et la mise en place d'une signalisation plus adaptée. A propos du nouveau système d'examen pour l'obtention du permis de conduire, M. Tou a rappelé que sa mise en œuvre est prévue pour début septembre, et a assuré qu'il est au stade de la révision. Selon lui, le permis de conduire est l'élément fondamental de la chaîne de la sécurité routière. Il dira sur ce point que le permis n'est pas une pièce d'identité mais une capacité de conduire. Précisant qu'il est impératif d'améliorer la qualité de la formation des candidats ainsi que les épreuves d'examen. «Le nombre d'examinateurs est très réduit, comparé au grand nombre des candidats, il y a un grand risque d'aller vers l'examination expéditive, pis encore, généralement les évaluations ne sont pas objectives !». Le message du ministre, cette fois-ci, était clair à l'égard de ceux qui ne respectent pas la loi et risquent inconsciemment d'accentuer le nombre de victimes de la circulation routière. Les éléments de la gendarmerie nationale et de la sûreté nationale doivent disposer d'un éventail assez large en matière d'informations pour mieux gérer les infractions commises par les conducteurs ainsi que les opérations de surveillance et de prévention routière, déplore le ministre. Sur ce point un représentant de la sûreté nationale a fait remarquer qu'il est quasiment difficile d'intervenir en l'absence d'un fichier national des permis de conduire et des cartes grises. D'ailleurs cette situation rend impossible l'application du permis à point ce qui pourrait selon lui réduire le nombre de conducteurs qui enfreignent le code de la route. Pour parer à cette éventualité, M. Tou estime qu'il est nécessaire de créer un centre national qui constitue une banque de données relative à la sécurité routière. Pour sa part, le directeur du centre national de prévention et de sécurité routière CNPSR, Hadj Boutalbi, a signalé que la période allant entre le 1er janvier et 21 août 2008 a enregistré 25 156 accidents de la route qui ont fait 2 746 décès et 40 871 blessés. Sur l'ensemble des accidents de la circulation routière, il est constaté que près de 60 % se sont produits dans les zones rurales avec 14 928 accidents, contre 10 929 ayant eu lieu dans les zones urbaines, a précisé le même responsable. Sur le nombre total des décès, 2 279 ont été tués dans les zones rurales contre 467 dans les zones urbaines sur la même période, selon la même source. Il a rappelé que l'année 2007 a enregistré 4 177 décès et 61 139 blessés dans 39 010 accidents de la circulation routière. A noter que le bilan macabre des trois premières semaines du mois d'août en cours a été «remarquablement lourd» dans les zones extra-muros contrôlées par la gendarmerie national, a déploré de son côté un représentant de cette institution en précisant que durant cette période, les accidents dans ces zones ont provoqué le décès de 275 individus.