L'attentat suicide perpétré hier, samedi dans le nord-ouest du Pakistan a fait 33 morts, selon un nouveau bilan communiqué ce dimanche par la police prenant en compte le décès de nombreux blessés. Le bilan de samedi faisait état de 16 morts et de plus de 80 blessés, à la suite de l'attaque d'un kamikaze qui a précipité sa voiture piégée sur un poste de contrôle policier et militaire. «Le bilan est monté à 33 morts. Onze blessés sont décédés à l'hôpital et les équipes de secours ont découvert six corps sous les décombres», a indiqué un porte-parole de la police. Parmi les morts figurent cinq policiers, a précisé ce porte-parole ajoutant que 80 personnes ont été hospitalisées. L'explosion a été si violente que le poste a été entièrement détruit et que des bâtiments se sont effondrés aux alentours, en plein cœur d'un marché fréquenté à Zanglaï, près de Peshawar, la grande ville du nord-ouest. Longtemps après l'explosion, des policiers et des civils sont restés ensevelis sous les décombres, selon des témoins. Cet attentat a été perpétré quelques heures avant que les parlementaires n'élisent comme nouveau président du Pakistan le très controversé Asif Ali Zardari, veuf de l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, elle-même assassinée le 27 décembre 2007 dans l'un des innombrables attentats suicide qui endeuillent ce pays. Allié-clé des Etats-Unis dans leur «guerre contre le terrorisme», le Pakistan est frappé par une vague sans précédent d'attaques de kamikazes islamistes qui a déjà fait près de 1 200 morts en un peu plus d'un an.