Pendant le ramadan, les Algériens deviennent plus attachés aux recommandations de la religion. Beaucoup se mettent à faire la prière (juste durant ce mois) tandis que d'autres font mieux en fréquentant plus régulièrement les mosquées et en assistant aux prières des taraouih. C'est le cas de Nourredine, 32 ans, commerçant à Staouéli. «On me dit souvent qu'il n'est pas recommandé de faire le carême sans faire la prière. C'est pour cela que je fais la prière durant tout ce mois sacré», affirme le jeune homme qui a changé également de look pour l'occasion puisqu'il porte désormais un kamis et une petite barbe. Nourredine est devenu aussi plus généreux envers les mendiants et les nécessiteux. Il n'hésite pas à donner quelques pièces aux nombreuses femmes assises devant la mosquée principale de la ville de Staouéli. D'autres renoncent aussi, durant le ramadan, à certaines de leurs mauvaises habitudes comme les blasphèmes et les querelles entre familles ou voisins. «C'est une trêve imposée par la nécessité d'observer ce devoir religieux, mais au-delà du mois sacré, l'Algérien redevient lui-même et reprend ses habitudes», regrette un homme d'un âge certain. Pour la gent féminine, cette attache avec la religion se manifeste souvent par le port du voile pour certaines ou tout au moins une tenue plus «sobre et pudique» pour d'autres, précisément celles qui ne veulent pas entendre parler du «hidjab charii». Durant ce mois, les femmes aussi vont dans les mosquées pour la prière du vendredi et celle des taraouih et celles qui ont l'habitude de sortir souvent, le font moins…