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La grande affluence
PRIÈRE DES TARAOUIH
Publié dans L'Expression le 15 - 09 - 2009

Durant ce mois de Ramadhan, les fidèles tiennent à choisir leur mosquée pour y accomplir la prière des Taraouih.
L'heure approche, le muezzin appelle les fidèles à la prière d'Al Icha. Les rangs se forment, et les hommes s'alignent derrière l'imam. Après les quatre rakaâte (génuflexions) d'Al Icha, une courte pause, les lumières sont réduites et la prière des Taraouih commence. La voix entraînante d'un jeune prédicateur désigné à cet effet et le rythme régulier de la récitation du Coran font découvrir à l'âme du fidèle une sensation inégalable et l'on est transporté hors du temps et de l'espace. En effet, la prière des Taraouih revêt une importance particulière pour chaque fidèle. Ces veillées religieuses se suivent mais ne se ressemblent pas.
D'une mosquée à l'autre et d'année en année, l'engouement des fidèles est sans cesse croissant. Depuis quelques années, les grandes mosquées connaissent une grande affluence des fidèles qui viennent effectuer cette prière et accomplir le khatme (la clôture) du Saint Coran, lors de Leïlet al-Qadr (La Nuit du destin) la veille du 27e jour du mois sacré.
Aujourd'hui avec les divers bouleversements que subit la société, l'apparition de plusieurs chaînes satellitaires à caractère religieux, ainsi que le phénomène des imams stars des temps modernes font que les critères de choix des mosquées diffèrent.
Et si Mourad a choisi la mosquée Djamaâ Djedid, c'est parce qu'elle est spacieuse, climatisée et qu'il pense obtenir plus de hassanate, car elle est située en plein centre-ville. La plupart choisissent leur mosquée par simple habitude, tandis que d'autres, suivant le nom de l'imam et la réputation du prédicateur.
Comme chaque soir de Ramadhan, Abdelkader se rend par habitude, d'abord à la mosquée de Djamaâ Djedid et aussi parce qu'ici, on ne retient pas longtemps les fidèles comme à Djamaâ El-Kebir. Icha, Chafaî et Watr inclus, les fidèles auront exécuté en tout une vingtaine de génuflexions, pendant plus de trois heures debout, penchés ou prosternés.
Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne pendant les Taraouih. Il y a ceux qui peuvent tenir le coup, ceux qui se donnent du répit de temps à autre, et les derniers qui abandonnent après une semaine de prières de Taraouih.
Rester debout durant de longues heures n'est pas un exercice facile.
Mohamed, commerçant aux environs du square Port-Saïd, a l'habitude d'accomplir ses cinq prières du mois de Ramadhan dans la petite mosquée située près de sa boutique. «Je n'aime pas aller faire la prière dans une grande mosquée, car dans ce genre de lieu, l'imam lit deux parties et je n'arrive pas à rester debout tout ce temps. Mais dans cette petite mosquée, l'imam lit de petits versets et ses prières sont vite expédiées», conclut-il.
En ce mois de Ramadhan, les Taraouih, prière liée à la récitation du Livre Sacré, attirent des fidèles par centaines, voire par milliers.
Après le f'tour, les haut-parleurs de la mosquée de Djamaâ El Kebir et celle de Djamaâ-Djedid à la place des Martyrs vibrent en prêchant des cours aux fidèles.
Farès et Abed, deux sexagénaires habitant la place des Martyrs, sont déjà sur place avant l'arrivée du cheikh. Souffrant des articulations et son compagnon d'un diabète chronique, les deux hommes préfèrent prendre place près du mur pour s'adosser en cas de fatigue.
«Toute la magie du Ramadhan, je la ressens le soir pendant la prière des Taraouih (prière surérogatoire qui n'est pas obligatoire). Je reconnais que je ne fréquente pas assidûment la mosquée, mais dès que le mois de Ramadhan arrive, je ne rate aucune prière de taraouih dans la mosquée de Djamaâ Djedid», explique Mourad de Bab El Oued en pressant le pas vers la mosquée pour trouver une bonne place et pouvoir s'adosser contre l'un des piliers de la salle de prière.
La mosquée est un bijou d'architecture datant de l'époque ottomane. L'intérieur est magnifique. Elle est équipée et aérée par des ventilateurs.
Des couleurs pastel, douces et claires, des versets du Coran calligraphiés et des motifs géométriques gravés dans le stuc avec une virtuosité impressionnante décorent les murs. Une tapisserie flambant neuve couvre le sol et les voûtes bien hautes apaisent l'âme.
A Djamaâ El Kebir, on a même droit à un tableau électronique installé à l'entrée qui affiche les horaires des prières.
Toutefois, bien qu'il existe d'autres mosquées comme Takwa et Sunna sous son appartement, Abdelkader, un septuagénaire, préfère faire la prière à Djamaâ El Kebir.
«Ici je me sens à l'aise, et à vrai dire, j'y viens par habitude. Ailleurs, les fidèles sont serrés les uns contre les autres comme des sardines. Il y règne également une chaleur étouffante», fera remarquer Abdelkader.
«Les climatiseurs de la mosquée de Djamaâ El Kebir sont sciemment éteints et ne sont mis en marche qu'au 27e jour du Ramadhan à l'occasion de la visite des officiels», ironise Mourad.
«La petite mosquée du quartier ne dispose pas de climatiseur, il y a un seul ventilateur, une prière dans un tel lieu clos ne peut être qu'une source de contagion», dira Djemaâ qui s'est déplacé du quartier surplombant la place des Martyrs.
De plus, «chaque pas que je fais vers la mosquée, plus la distance est longue, plus elle m'apporte de hassanate (des récompenses divines dans l'au-delà)», ajoutera ce dernier. A la fin de la prière des Taraouih Abdelkader, 72 ans, nous confie avec philosophie: «Les mosquées sont pleines mais les coeurs sont vides.» Ce septuagénaire est toujours à la recherche de son véhicule de type Peugeot 307 de couleur grise qu'une bande de malfrats lui a volé sous la menace d'un poignard et ce, en 2005, alors qu'il était de passage aux environs de Larbaâ par Sidi-Moussa.
Cependant, ces dernières années, on assiste à un changement de comportement: le pouvoir spirituel est disputé entre les salafistes, les soufis et les autres frères et confréries.


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