Ce chiffre représente 60% sur l'ensemble des commerçants activant dans ce domaine. En outre, 30 000 entreprises entre Eurl et Sarl ne sont pas déclarées, a indiqué, hier, à la presse, Boulenouar Hadj Tahar, chargé de la communication à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Cette anarchie continue d'occasionner des pertes énormes à l'Etat et pour les autres commerçants travaillant dans l'égalité et qui sont impuissants et échouent même à se mobiliser pour défendre leurs droits devant l'ampleur du phénomène du marché noir. De ce fait et selon le même responsable, ce sont des milliards qui échappent ainsi à la fiscalité locale puisque les communes ne peuvent pas bénéficier de ce marché parallèle. On indique aussi que le marché informel qui a enregistré des proportions alarmantes ces dernières années, a provoqué l'abandon de l'activité par beaucoup de commerçants. A titre d'exemple, ce sont plus de 10 000 commerçants spécialisés dans l'habillement et l'électroménager et 5 000 boulangers qui ont décidé d'abandonner et changer du métier. Et toujours en ce qui concerne l'organisation du marché, le chargé de communication de l'Ugcaa, a déclaré que pas moins de 35 marchés de gros et 700 marchés de détail seront réhabilités avant la fin de l'année 2009. Par ailleurs, 50 autres marchés de gros et 838 de détail et 1 000 marchés seront réalisés à l'horizon 2014 à travers le pays. Ces projets de réhabilitation devraient permettre de réguler le marché et de mieux maîtriser la distribution des marchandises. M. Sedrati, P/APC de la commune de Dely Ibrahim, qui accompagnait Boulenouar Hadj Tahar, a souligné que le programme de 100 locaux commerciaux initié par le président de la république pour renforcer les commerces de proximité, n'a pas réglé le problème de l'anarchie qui règne dans ce domaine puisque plusieurs projets pour réaliser ces locaux, piétinent.