L'Algérie et le Soudan envisagent de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU en vue de geler la procédure engagée par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar el-Béchir, c'est ce qu'a annoncé le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci. La crise soudanaise avec la Cour pénale internationale (CPI) et le conflit au Darfour ont été, hier, mardi, à Alger, au centre des entretiens entre Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, et Djallel Youcef El-Dakkir, envoyé spécial du président du Soudan. «Nous avons des consultations avec les responsables soudanais depuis plusieurs mois et nous avons saisi l'occasion de la présence du ministre de l'Industrie, envoyé spécial, pour poursuivre ces consultations», a dit M. Medelci à la presse à l'issue des entretiens qui ont eu lieu en présence des membres des délégations des deux pays. Ces consultations vont vers deux directions, dont «la saisine du Conseil de sécurité en vertu de l'article 16 du statut de la Cour pénale internationale qui prévoit une procédure de gel de ce que nous appelons aujourd'hui une initiative très malheureuse du procureur du CPI», a-t-il ajouté en référence au mandat d'arrêt contre le président soudanais, Omar Hassan El-Béchir, accusé de «génocide» par le procureur de la CPI. M. Medelci a affirmé que cette procédure de gel «doit nous permettre de prendre toutes les assurances pour que la justice soit rétablie à l'endroit du Soudan,de son peuple et de son président». Les consultations, a-t-il dit, portent également sur l'initiative arabe, qui vient d'être amorcée à l'occasion du dernier Conseil des ministres de la Ligue arabe qui «va devoir organiser une série de conférences selon un agenda qui n'est pas encore précisé, mais qui va bientôt l'être». A signaler que Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies peuvent voter une résolution pour reporter de 12 mois renouvelables toute enquête ou poursuites engagées par la CPI.