Le corps de la petite Amira Hamzaoui, 3 ans et demi, a été retrouvé dimanche par un citoyen, en état de décomposition avancée juste au bord de l'oued Saâidia, à quelque 800 mètres de chez elle, 10 jours après sa disparition au moment de la prière du vendredi. Transportée à l'hôpital de Koléa, la dépouille a ensuite été transférée à Blida pour autopsie. La famille suspecte un parent âgé de 16 ans et pense qu'il l'aurait violée avant de la tuer. Mais seule l'enquête menée actuellement par les services de la Gendarmerie nationale, révélera les circonstances exactes de ce crime abject. Depuis sa maison sise à Hay Mahieddine, dit «El-Guentra» à l'entrée de Aïn Tagouraït (ex-Bérard, wilaya de Tipaza) nous avons assisté hier à de déchirantes scènes de douleur d'une famille frappée en plein mois de jeûne par la sauvagerie d'un criminel qui n'a eu de pitié ni pour l'âge, ni l'innocence, ni l'état de santé fragile de Amira qui, à 3 ans et demi, avait le physique d'un bébé d'un an. En plus d'être cardiaque, elle souffrait d'une anémie et était atteinte au même titre que sa sœur jumelle Melissa, d'une angine deux jours avant sa disparition. La nouvelle est tombée comme un couperet sur tout le quartier qui s'est donné rendez-vous hier au domicile des parents de Amira. Sa mère, folle de chagrin, s'inquiète pour sa deuxième fillette malade, Melissa, qui n'a plus prononcé un mot depuis qu'elle a assisté aux scènes de pleurs et de cris. «Tout ce qu'elle m'a dit c'est de cacher ce pot de yaourt pour sa sœur Amira car elles se partageaient tout», nous révèle sa tante. Sous le choc, les deux grands-pères de la petite Amira en pleurs demandent la peine maximale pour le criminel. Le père était, quant à lui, près de la dépouille de sa fille. La mère de Amira nous a assurés qu'elle n'a jamais fait sortir ses filles jumelles avant l'âge de 3 ans. «Mes voisins ne les ont vues que récemment. Je ne les laissais jamais jouer seules dehors», nous dit-elle encore.