Résumé de la 10e partie n C'est au tour de Fadhéla de faire la morale à sa fille et de la menacer. Si elle ne cesse pas de fréquenter l'homme avec qui elle sort, elle avertirait son père. Dans la nuit, son copain l'a appelée, mais elle a préféré lui répondre par un message : «ne m'appelle pas. Mes parents me surveillent.» Il a aussitôt répondu : «demain, essaye de sortir un peu avant l'heure.» Demain… Mohammed, il n'y a pas de doute, va l'avoir à l'œil. Il faudra qu'elle explique à Alain, qu'ils doivent espacer leurs rendez-vous, une fois la surveillance de son frère relâchée, elle pourra reprendre contact avec lui. Le lendemain, elle part plus tôt au travail. Mohammed dort encore. Elle a fait rapidement sa toilette, avalé son café au lait sans tartine et elle est partie. Sa mère a renouvelé les menaces de la veille : elle doit se tenir à carreau ! Elle prend le bus au vol : pas de Mohammed à l'horizon ! C'est maintenant qu'Alain devait l'attendre, mais il doit, lui aussi, faire la grasse matinée ! Sa patronne s'étonne. — Tiens, tu viens avant l'heure ! — C'est pour demander à être libérée un peu plus tôt... La patronne ne promet rien. — Ce sera en fonction de l'affluence des clients ! Un peu plus tard, les collègues de Kenza arrivent. Elles aussi s'étonnent de la trouver sur place. Son amie Jeannine la charrie. — Tu es tombée du lit ce matin ! — Non, c'est pour pouvoir sortir plus tôt ! — Tu as un rancard ? — Oui… Mais je dois t'expliquer. Elle lui raconte tout. — Mais ton frère n'a pas le droit de t'interdire d'avoir un copain ! — Je sais, mais chez moi, les hommes s'arrogent tous les droits ! — Tu devrais porter plainte ! — Pour que mon père me mette à la porte ? — Et alors, tu seras avec ton copain… — Non, non… — Alors, tu dois te soumettre ! — Je tiens à Alain… — Et comment vas-tu faire pour continuer à le voir ? — Je vais sortir plus tôt que d'habitude… Mon frère ne vient qu'à la fermeture ! — Alors, il faut appeler ton copain ! — C'est ce que je vais faire ! Elle l'appelle et lui demande de passer une heure avant sa sortie habituelle. La patronne tique, mais elle laisse la jeune fille sortir. «Je reviendrai à la fermeture», dit-elle. Alain l'attend. Kenza regarde à droite et à gauche. — Il n'est pas là, on peut partir ! (à suivre...)