Résumé de la 3e partie n Depuis l'accident qui l'a clouée sur un fauteuil roulant, Fadhéla est devenue très susceptible. Elle s'emporte pour un rien. Mohamed ouvre doucement la porte de la chambre et entre. — Bonjour, dit-il Fadhéla, qui lui tourne le dos, le regard collé sur la fenêtre du balcon, ne répond pas. Il va vers elle. — Fadhéla, comment vas-tu ? Elle hausse les épaules. — Tu es en colère contre moi ? C'est vrai, j'aurais dû appeler pour avertir que j'allais être en retard... Tu sais un dossier urgent ! Le P-DG a exigé de l'avoir sur son bureau, demain, à huit heures ! Tu ne réponds pas ? Il avance la main pour la toucher, elle recule. — Allez, souris, ne sois pas tendue ! Elle se retourne vers lui, d'un coup. — Comment, tu me demandes de sourire, alors que tu me laisses là, à me morfondre, à penser au pire ? — Le pire ? Quel pire ? — Un accident, un attentat, je ne sais pas, moi ! — Voyons, voyons, tu te fais des idées : quand je suis en retard, moi, c'est parce que je suis retenu par mon travail ! Elle hausse les épaules. — Qui me dit que c'est ton travail qui te retient ? Mohamed a un petit rire. — Bien sûr que c'est mon travail ! Qu'est-ce qui me retiendrait d'autre ? — Je ne sais pas, dis-le-moi... Elle se tourne vers lui, un sourire ironique aux lèvres. Tu me dis ce qui te retient ? Mohamed, qui a compris où elle veut en venir, préfère battre en retraite. — Le travail, je t'ai dit, le travail... Bon, ne parlons plus de cela, la prochaine fois, je promets de téléphoner... Dis-moi ce que tu as fait de bon, aujourd'hui... Mais Fadhéla ne veut pas en démordre. — C'est à toi de me dire ce que tu as fait... Tu as été au salon de thé ? Au restaurant ? Dans un night-club ? Il rit. — Pourquoi veux-tu que j'aille dans ces endroits ? — Tu ne comprends pas ce que je veux dire ? Eh bien voilà ce que je veux dire : tu sors avec ta maîtresse, alors que je suis là à me morfondre, à t'attendre. Elle éclate en sanglots. — Fadhéla... — Va-t-en, va-t-en, je ne veux pas te voir ! Je ne veux plus voir personne ! Je vous déteste tous comme vous êtes ! (à suivre...)