La justice française a libéré un violeur récidiviste présumé à la suite d'une erreur d'écriture. Jorge Montes, un Français d'origine uruguayenne de 48 ans, soupçonné d'enlèvement, de séquestration et de viols sur deux personnes, a quitté avant-hier, jeudi, la maison d'arrêt où il était détenu. Le parquet général de la Cour d'appel de Paris a déposé une requête en rectification d'erreur matérielle, à la demande du président français qui se trouvait à Pékin. «C'est une décision invraisemblable», a lancé Nicolas Sarkozy, visiblement outré et en colère. La Cour d'appel de Paris a commis une simple erreur d'écriture sur un mot, que les règles de procédure n'ont pas permis de corriger. Ainsi, au lieu de confirmer son maintien en détention provisoire, la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Paris l'a, au contraire, infirmé dans un arrêt du 17 octobre. Elle considérait pourtant que le maintien en prison était «l'unique moyen d'éviter tout renouvellement des infractions» et «nécessaire pour prévenir tout risque de pression sur les témoins et les victimes». Dénonçant «un dysfonctionnement majeur et rarissime», les avocats des victimes ont annoncé leur intention de se retourner contre l'Etat, et de le poursuivre pour «faute lourde». …et condamne une Algérienne ayant brûlé la main de sa fille l Une Algérienne qui avait brûlé la main de sa fille avec un couteau chauffé à blanc parce qu'elle fréquentait un Français a été condamnée hier, vendredi, à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Mulhouse, dans l'est de la France. L'affaire avait été jugée une première fois le 19 septembre dernier en comparution immédiate mais le tribunal avait ordonné une expertise psychiatrique de la prévenue. Une peine de six mois avec sursis, trois ans de mise à l'épreuve et une obligation de soin avait été requise par le parquet. Hier, celui-ci a réclamé huit mois avec sursis, une mise à l'épreuve de deux ans ainsi qu'une obligation de soins. Le tribunal, qui a prononcé une peine en deçà des réquisitions, a en outre écarté la circonstance aggravante de la religion contre cette mère musulmane de 49 ans qui avait déclaré à sa fille que même si son ami français se convertissait, «il aurait toujours du sang chrétien dans les veines». Elle avait demandé à maintes reprises à sa fille de 20 ans de mettre fin à la liaison. Le soir du 17 septembre, la jeune femme était rentrée à la maison avec une marque visible de baiser. Le lendemain matin, la mère avait chauffé à blanc un couteau et d'abord tenté de marquer sa fille au bras avant de lui brûler la main au 2e degré.