Richesse n Le secteur de la pêche dans la wilaya d'El-Tarf dispose d'énormes potentialités à même de permettre la création de nombreux emplois. Toutefois, le développement de la pêche est toujours aux prises avec des difficultés qui se traduisent par le sous-dimensionnement de l'infrastructure portuaire existante où accostent 8 chalutiers, 46 sardiniers et 62 petits métiers. Sur cette petite flottille, sont embarqués régulièrement 1 500 marins-pêcheurs qui participent annuellement aux captures de plus de 4 000 tonnes de poisson. «L'importance d'une côte rocheuse, accidentée, s'étirant sur 90 km, un plateau continental de 8 700 km2 et un énorme stock susceptible d'être pêché, avec diverses espèces de démersaux et de poissons blancs et qui couvre, à lui seul, 64% de la biomasse, nous a incités à définir de nouvelles perspectives pour développer la pêche», a souligné le directeur du secteur au niveau local. Ainsi, la wilaya a bénéficié de plusieurs projets d'investissement dont le montant global s'élève à 1,5 milliard de dinars. Il s'agit notamment de la réalisation d'une ferme aquacole qui doit produire 800 tonnes de poisson par an, d'une conserverie de sardines, de la délivrance de 7 autorisations pour l'acquisition de chalutiers et la réhabilitation de 18 embarcations en activité. Aussi, huit plages d'échouage, qui ont accueilli 100 nouvelles embarcations pour une production estimée à 280 tonnes de poisson, ont été créées, ce qui a généré 300 postes d'emplois directs et indirects. Pour ce qui est du nouveau port de pêche d'El-Kala, il devrait permettre, dès sa mise en activité en 2009, la production de 12 000 tonnes de poisson de toutes espèces et la création de 6 000 emplois directs et indirects. Cette nouvelle infrastructure portuaire, qui dispose d'un bassin de 5 hectares, accueillera 142 embarcations, dont 34 chalutiers, 30 sardiniers et 78 petits métiers, en plus des unités et des structures de soutien à la production. L'aquaculture dispose également d'un site idéal. Il s'agit du lac Mellah dont la communication avec la mer par un chenal naturel permet l'élevage à maturité de 10 000 poissons annuellement, soit une production moyenne de 30 tonnes. Le lac Oubeïra est dédié aussi à la production de poisson avec 70 tonnes chaque année alors que la pêche dans les lacs Tonga et de la Mafragh, procure 40 tonnes d'anguilles que les concessionnaires exportent vers l'Italie. La pêche continentale se pratique aussi au niveau des barrages Cheffia et Mexa pour une production annuelle de 15 tonnes de poisson environ.