Un nouvel agent anti-sida paraît mieux contrôler le virus que les médicaments existants chez des patients n'ayant jamais été traités, selon les résultats d'un essai clinique présentés hier, dimanche. Ce médicament développé par la firme pharmaceutique américaine Merck, baptisé Isentress, est le premier dans cette nouvelle classe d'anti-VIH. Il s'agit de l'enzyme qui assure la reproduction du virus. L'essai clinique dit de phase 3, la dernière avant la demande d'autorisation auprès de l'agence américaine des médicaments (FDA) a révélé qu'après 48 semaines de traitement, Isentress réduisait la charge virale des patients à des niveaux indétectables. A savoir : moins de cinquante copies de VIH par millilitre de sang dans 86% des participants à l'étude, contre seulement 82% pour les malades traités avec l'efavirenz, un antirétroviral plus ancien développé également par Merck. En outre, l'incidence d'effets secondaires est nettement plus faible avec Isentress : 44% des patients en souffrent, contre 77% pour ceux prenant de l'efavirenz, ont précisé les chercheurs.