Relief n la commune d'Afir, à l'extrême est du chef-lieu de wilaya, haut perchée à 400m d'altitude et, de ce fait, surplombe la superbe plage des Salines. Cette commune située à environ une quinzaine de kilomètres de la ville de Dellys, compte quelque 14 000 habitants répartis sur quelque 20 villages. Deux points communs sont partagés par les villageois : la pauvreté et l'isolement. En effet, après des années de terreur et de peur subies du temps de la décennie noire, cette jolie commune qui croyait en avoir, enfin, fini avec la terreur, peine pourtant à relever la tête. Ici, la roue du développement avance à une cadence lente et parfois à reculons. Le nouveau maire s'est engagé, au lendemain des élections, à redorer le blason de cette «colline oubliée». L'édile s'est assigné comme tâche celle de remettre sa région sur les rails du développement durable à travers l'initiation d'un certain nombre de projets qu'il compte mettre en œuvre dans les plus brefs délais. Première priorité — et non des moindres — sortir la jeunesse locale de son ornière et de la torpeur qui a, de tout temps, rythmé son quotidien, notamment depuis la dissolution pour des raisons financières, dit-on, du seul club de football de la région qui avait, pourtant, constitué pour les jeunes de la région, l'unique exutoire. Depuis, les jeunes sont désorientés et ne savent plus à quel saint se vouer, face notamment au manque de travail. Le maire devra en découdre avec une multitude d'autres problèmes plus difficiles les uns que les autres, à commencer par la situation catastrophique des routes et chemins communaux. L'an dernier les fortes précipitations avaient rendu les routes impraticables. C'est le cas du tronçon reliant la RN24 à la RN72 qui avait été gravement endommagé, ce tronçon commun à près d'une dizaine de villages. D'autres accès et ouvrages d'art présentent carrément des dangers certains pour les piétons et les automobilistes, notamment ceux des villages de Abada et d'El-Kennour. Même topo du côté de la localité de Tissira située en contrebas de la tristement célèbre forêt de Mizrana, et qui connaît de graves affaissements de terrains, quelquefois sur une trentaine de mètres. Scénario identique du côté des villages de Toumdjadj, Ouled Belhizem, Benheddad et Ouadi Oubay où la situation des routes et chemins secondaires est loin d'être reluisante. A Toumdjadj, par exemple, une conduite de l'AEP a été déterrée par des torrents d'eau déchaînée. La commune d'Afir fait face, épisodiquement, à de graves pénuries d'eau potable, et ce, à la suite des dégradations fréquentes du réseau d'AEP à chaque survenue des intempéries. Last but not least, la commune souffre le martyre en raison du manque de transport en commun, en raison du refus des transporteurs d'emprunter ces chemins devenus impraticables du fait de leur dégradation.