Accord n La Ligue arabe a convaincu les Etats ayant assisté aux réunions de l'Union pour la Méditerranée (UPM) de son droit de prendre part à toutes les rencontres de ce processus. Le SG de la Ligue arabe, Amr Moussa, s'est félicité de l'unité dont ont fait preuve les pays arabes, unité qui a permis d'imposer la Ligue arabe comme membre à part entière dans l'Union pour la Méditerranée (UPM). La déclaration, adoptée hier mardi à Marseille par les 43 pays de l'UPM, stipule que «les ministres décident que la Ligue des Etats arabes participera à toutes les réunions, à tous les niveaux du processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée, contribuant ainsi de manière positive aux objectifs du processus qui sont de réaliser la paix, la prospérité et la stabilité dans la région méditerranéenne». Il y a eu un consensus général entre les pays arabes sur la nécessité que la Ligue arabe soit un membre à part entière dans l'Union pour la Méditerranée pour qu'elle puisse jouer un rôle dans la réalisation des projets et aussi pour l'élaboration des positions politiques», a déclaré Amr Moussa. Au sein du secrétariat général, il a fallu créer cinq postes d'adjoint, dont un pour Israël, pour que la Ligue arabe soit acceptée comme observateur à part entière au sein de l'organisation. Israël devrait ainsi se retrouver au cœur du dispositif pour une période initiale de trois ans, éventuellement renouvelable. En contrepartie, Israël accepte que la Ligue arabe puisse participer pleinement à l'UPM en tant qu'observateur à la demande des pays arabes. Un porte-parole de la Ligue arabe, Hisham Yousef, a prévenu qu'il ne fallait pas interpréter cet accord comme un geste «envers Israël qui n'en mérite aucun». Traditionnellement, la Ligue arabe participait aux réunions des ministres des Affaires étrangères euroméditerranéens seulement au sein de la délégation égyptienne. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Mourad Medelci a, pour sa part, souligné les avancées politiques enregistrées lors de cette conférence. «L'Algérie, comme les autres pays arabes, a défendu le principe d'une position sans conteste et permanente de la Ligue arabe au sein de l'UPM», a indiqué le ministre. «Aujourd'hui, nous avons avancé sur cette question. Rares sont ceux qui continuent à considérer que la Ligue arabe est un demi-partenaire», a-t-il ajouté. L'autre avancée politique évoquée par Medelci concerne la crise du Moyen-Orient, «notamment en termes de solution», a-t-il affirmé. «L'initiative arabe à la crise du Moyen-Orient n'a jamais été consignée ni reconnue comme telle au niveau des différents forums, y compris dans le forum euro-méditerranéen», a rappelé le chef de la diplomatie algérienne. Le sommet de Paris du 13 juillet, qui avait donné naissance à l'UPM, avait dû, par ailleurs, renvoyer à cette réunion toutes les questions de gouvernance sur lesquelles un compromis semblait difficile. Mais au final, c'est la question de la politisation du processus de Barcelone et des risques de retomber dans les pièges du passé qui est de nouveau posée.