Les Etats arabes ont souligné la nécessité de la participation de la Ligue arabe aux réunions prévues dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée (UPM) vu son poids et son rôle central dans les efforts pour la sécurité et la stabilité dans la région de la Méditerranée.Dans une conférence de presse animée samedi en marge d'une réunion tenue par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, avec les coordinateurs des Etats arabes membres de l'UMP, Fatma Ezzahra Othmane, adjointe du ministre égyptien des Affaires étrangères et coordinatrice du groupe arabe de l'UPM, a affirmé que les Etats arabes ont adopté une position commune en prévision de la réunion de Marseille prévue les 3 et 4 novembre entre les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'UPM. Quant à la participation de la Ligue arabe en tant que membre ou observateur, la responsable égyptienne dira que cette question est à l'étude. Dans une déclaration à la presse à l'issue de sa réunion avec les ambassadeurs de 27 pays européens, consacrée à l'examen de la question de l'UPM, M. Moussa avait fait état de "ce qui s'apparente à un veto israélien contre l'adhésion de la Ligue arabe à l'UPM".Le secrétaire général de la Ligue arabe a affirmé que les Européens n'approuvent pas la position israélienne. Selon M. Moussa, "l'adhésion de la Ligue arabe à l'UPM, approuvée par tous les Etats arabes, est primordiale. Le problème ne réside pas dans le veto israélien mais dans son impact", a-t-il précisé. "Nous sommes convenus que la Ligue arabe participera aux réunions eu égard à sa place et à l'importance de son rôle dans la dynamisation des efforts en faveur de la paix et de la stabilité en Méditerranée et en raison de ses activités dans de nombreux domaines techniques", a indiqué la coordinatrice du groupe arabe de l'UPM.S'agissant du refus israélien de la participation de la Ligue arabe à l'UPM, M. Othmane a souligné que cette affaire sera traitée par une position arabe unifiée et cohérente.Le statut de la Ligue arabe au sein de l'UPM, notent des sources médiatiques, est l'un des problèmes qui se posent aujourd'hui, ajoutant qu'Israël et des pays européens refusent à la Ligue arabe la qualité d'observateur aux réunions sectorielles et techniques et celles des commissions relevant de l'UPM mais acceptent sa participation aux réunions ministérielles et aux sommets prévus tous les deux ans.Il est à noter, par ailleurs, que dans l'ordre du jour de cette réunion, la première du genre à ce niveau depuis l'été dernier, figurent certains points qui entravent encore le lancement de l'UPM, notamment la présidence de l'Union pour la partie européenne et le choix du siège du secrétariat général de l'Union.