Projet n Le statut des doctorants est en phase de finalisation. Il sera fin prêt d'ici à janvier prochain. Il a pour objectif de mettre le doctorant (étudiant chercheur) à l'abri des contraintes socioéconomiques, le statut de doctorant procurera un salaire conséquent aux jeunes chercheurs (étudiants en postgraduation) leur permettant de se consacrer à la recherche en ne se souciant plus de problèmes, assez fréquents, liés à l'hébergement et à la nourriture. L'annonce a été faite par Hafid Aourag, directeur général de la direction de la programmation de la recherche, de l'évaluation et de la prospective, hier, lors de l'installation de cette institution par Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, au siège de son département ministériel à Alger. «Les étudiants chercheurs (doctorants) ne se soucieront plus de trouver une chambre à la cité universitaire ou de trouver de quoi manger. Ils seront vraiment à l'abri car ils percevront un salaire conséquent qui leur permettra de faire la recherche dans un environnement favorable», a-t-il déclaré en marge de l'installation de cette commission qui a regroupé des directeurs centraux des centres de recherche au niveau national. Expliquant cette nouvelle stratégie des pouvoirs publics, l'éminent chercheur algérien (nominé au prix Nobel en 2006) dira que l'investissement dans le secteur de la recherche ne comprendra plus uniquement l'équipement et l'infrastructure mais il s'étendra aussi au volet «Homme». «Il faut investir sur l'homme puisqu'il est l'instrument et l'acteur principal de la recherche», a-t-il souligné. Et d'ajouter : «Si on ne lui assure pas un environnement où toutes les conditions sont réunies pour lui permettre de faire de la recherche, il ne pourra pas poursuivre ses travaux correctement.» C'est dans cette perspective, estime le conférencier, que le nouveau statut interviendra au début de la prochaine année. M. Aourag, professeur en physique et d'une compétence avérée et reconnue à l'échelle internationale – l'un des meilleurs chercheurs de la prestigieuse université de Cambridge – est, aux yeux du premier responsable du secteur, «la personnalité la mieux placée pour diriger le secteur de la recherche scientifique en Algérie». Pour sa part, M. Aourag, fraîchement nommé à la tête de cette structure, a promis de mettre les bouchées doubles afin de booster le domaine de la recherche scientifique, indispensable pour le développement économique dans tous les domaines. Par ailleurs la nouvelle structure mise en place, en l'occurrence la Direction de la programmation de la recherche, de l'évaluation et de la prospective (Dprep), est chargée, entre autres, de coordonner l'élaboration et la mise en œuvre des programmes nationaux de recherche, d'arrêter les principes et de proposer des procédures pour l'établissement des priorités, d'organiser l'évaluation périodique des activités de recherche scientifique et de développement technologique. En d'autres termes, explique le nouveau directeur de la Dprep, cette structure de la recherche scientifique est un instrument pour coordonner la recherche à tous les niveaux. A retenir - Il y a 600 laboratoires de recherche au sein des universités algériennes. - Le nombre de centres de recherche est de 30 dont 15 appartiennent à l'Enseignement supérieur. - Actuellement, il y a entre 33 000 et 35 000 enseignants dans le secteur de l'Enseignement supérieur, mais ils n'ont pas le profil de chercheurs. - Le nombre d'enseignants chercheurs est estimé à 17 000 dont 2 000 sont des chercheurs permanents.