L'association d'entraide populaire familiale a ouvert un centre d'aide pour le travail des jeunes handicapés mentaux à Hussein-Dey (Alger). Ce centre doit recevoir les jeunes handicapés mentaux qui ont déjà bénéficié de la formation professionnelle adaptée (Cfpa) dans les cinq centres appartenant à l'Association d'entraide populaire familiale (Aepf) pour leur permettre une insertion socioprofessionnelle à même de développer leurs capacités et leur permettre d'exercer des métiers.Ce centre, d'une capacité d'accueil de 120 personnes, a été inauguré hier par le représentant du wali d'Alger, M. Bousseta, wali délégué de la circonscription d'Hussein- Dey. Il est le premier du genre car il s'occupera des jeunes adultes (22 ans et plus). «Les jeunes qui viennent ici, ont passé 17 années de prise en charge dans nos centres professionnels adaptés pour arriver à ce niveau d'activité», dira Mme Koriche, directrice générale et coordinatrice au sein de l'association. Une fois arrivés à ce stade de formation, poursuit-elle, c'est-à-dire à la fin de la formation professionnelle adaptée, les jeunes handicapés mentaux passent un examen pratique qui déterminera l'orientation de chacun d'eux, et ce, dans la spécialité qu'il maîtrise le mieux. S'agissant des spécialités dispensées dans ce nouveau centre, notre interlocutrice a cité, entre autres, la broderie, la mosaïque, la céramique, la poterie et la pâtisserie. Ces ateliers seront assurés par des éducateurs de haut niveau, titulaires du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) et qui auront pour mission d'orienter et d'assister ces jeunes dans les différentes spécialités. «Et à partir de là nous les mettons au travail pour lequel ils perçoivent une rémunération», a-t-elle ajouté. L'Association d'entraide populaire familiale qui compte plus de 400 jeunes handicapés mentaux dans ses quatre centres de formation, projette de créer d'autres centres d'aide pour le travail de cette catégorie vulnérable à même d'absorber un plus grand nombre d'attentes. «Nous allons militer pour arracher d'autres locaux pour y implanter des centres similaires», dira encore Mme Koriche qui a tenu à remercier les autorités (wilaya d'Alger et l'APC de Hussein- Dey) qui ont mis à la disposition de l'association les locaux ayant permis la création de ce centre. Cela dit, le coût du réaménagement, estimé à 12 millions de dinars, a été assuré par l'association elle-même, et ce, grâce, dira la directrice générale des centres affiliés à l'association, aux aides des bienfaiteurs qui apportent leurs soutien indéfectible à cette noble mission.