Créée dans les années 1970 par des bénévoles, l'association Entraide populaire familiale a pour objectif d'entretenir l'entraide individuelle ou collective en faveur des handicapés mentaux, de promouvoir et de développer leurs éducation et insertion sociale. Et de faire œuvre de coordination au profit de ces handicapés et de leur famille entre les différentes institutions sociales, médicales et spécialisées. L'association en question s'est dotée de quatre centres. Soit deux centres psychopédagogiques pour enfants à Magharia et à Bourouba. En cette dernière commune sont implantées les deux structures restantes, à savoir le centre psychopédagogique pour adolescents et le centre de formation professionnelle adaptée. Rencontrée au centre psychopédagogique à Bourouba, une des responsables de cette association indique que les handicapés concernés sont accueillis à l'âge de cinq ans dans un des deux centres psychopédagogiques pour enfants. En ces lieux, ils sont initiés à « la découverte de soi et des autres, à l'hygiène, à l'autonomie, le développement moteur, à l'éducation sensorielle. Et au calcul et au lecture, si c'est possible. Ainsi que les travaux manuels. » A l'âge de douze ou treize ans, ils sont orientés vers le centre psychopédagogique pour adolescents pour leur faire connaître d'une manière plus « élargie » le milieu social en « visant une autonomie plus grande dans les déplacements » et « la découverte de l'environnement ». En parallèle, ils sont soumis à des séances de « pré-apprentissage » par la réalisation de petits travaux ayant trait à la tapisserie, à la broderie, au tissage, la petite menuiserie, entre autres. A dix-huit ans, ils sont placés dans leur centre de formation professionnelle adaptée où est assurée « une formation professionnelle adaptée à chacun. Le handicapé est orienté vers l'activité qui lui convient le mieux et est amené selon ses possibilités à un rythme de travail régulier. » En cette structure, « on continue à le préparer à une vie autonome pour l'orienter vers des structures de travail selon ses aptitudes ». Parmi les disciplines assurées sont relevées à titre d'exemple la broderie traditionnelle, le tissage, le cartonnage, la menuiserie, la décoration, le cuir et la mosaïque. « Nous accueillons uniquement les déficients moyens et profonds qui ne présentent pas de troubles de comportement. Nous travaillons avec des moyens limités. Les quatre centres que nous gérons comptent actuellement 275 enfants et adolescents. Ce qui est au-dessus de nos capacités d'accueil. A titre d'exemple, le centre psychopédagogique pour enfants à Bourouba abrite 58 enfants au lieu de 50. Autre centre psychopédagogique pour adolescents, sont pris en charge 80 cas au lieu de 70. Nous avons une liste d'attente de 200 handicapés, y compris les cas qui ne peuvent pas accéder comme les autres à une formation ce qui les empêchent d'être autonomes pleinement », explique la même responsable. Pour ces cas qui se retrouvent dans l'incapacité de suivre pleinement une formation professionnelle adaptée qui leur permettra d'être autonomes ; « nous avons un projet de réalisation d'un atelier occupationnel », dit Foyer de la vie. Et cela, à l'effet de les aider « à se développer par des activités de vie pratique, des activités manuelles et d'expression. Ce qui leur permet de petits travaux répétitifs ». Autre projet à réaliser, il s'agit de la création d'un « centre d'aide par le travail » pour ceux qui ont pu suivre une formation professionnelle adaptée. L'objectif d'une telle initiative consiste en résumé à « leur procurer du travail » et à organiser des activités extraprofessionnelles qui visent à donner aux handicapés les moyens d'une insertion sociale.