Pouvoir n Il était dit quelque part que les instances du football national, FAF et LNF, iront jusqu'au bout de leur mandat et de leur gestion «bricoladabrante» du sport roi en Algérie. Depuis l'avènement du retour du RC Kouba en Nationale Une et le passage de cette division à 17 clubs, rien d'officiel n'a filtré du côté de la Fédération algérienne de football (FAF) sur le nombre de clubs qui rétrograderont en Super DII et ceux qui accéderont. Pourtant, les règlements généraux sont clairs à ce propos : tout changement de système de compétition, et il s'agit bien d'un (même en partie), doit être annoncé au moins une année (une saison) à l'avance. Aujourd'hui, c'est la rumeur qui l'emporte puisque chaque quidam qui se prétend dans les secrets des dieux de la FAF annonce qu'il s'agira de deux clubs qui rétrograderont et donc un passage à 18 clubs de la NI pour la saison 2009/2010. Que dire alors du RCK qui, depuis qu'il a repris la compétition, n'a jamais été destinataire d'un programme clair, net et précis. Le club koubéen est servi au jour le jour, soit au goutte-à-goutte pour ainsi dire, avançant dans le championnat tel un homme dans le noir puisque la Ligue nationale de football (LNF) l'informe trois ou quatre jours à l'avance sur l'adversaire qu'il doit rencontrer. Une situation unique et invraisemblable dans les annales de notre football, et même à travers la planète. La réponse de la structure provisoire qui gère la compétition, et avec à sa tête Saïd Guidouche, est que le calendrier définitif ne peut être établi qu'après la consommation des matchs de la phase aller du club banlieusard et la connaissance de toutes les dates des différentes compétitions régionales et continentales. Le RCK, lui, prend son mal en patience et se soumet au diktat des instances en attendant des jours meilleurs et surtout un changement salvateur à la tête de la LNF prévu le 16 de ce mois. Et là encore, il y a risque de report de l'assemblée élective comme l'a laissé entendre le président de la FAF Hamid Haddadj, vendredi sur les ondes de la radio. Selon lui, cela dépendra de la dernière consultation avec les responsables du MJS pour arrêter la liste des candidats, surtout après la réception de notes et circulaires portant sur les changements à la tête des instances du sport sachant que la fin du mandat des fédérations est prévu pour le 31 décembre 2008. D'ailleurs, le prochain Bureau fédéral (qui était prévu le 4 de ce mois avant qu'il ne soit reporté) devra se pencher sur les dates des assemblées générales ordinaire (pour l'adoption des bilans) et élective, annoncée, elle, pour le mois de février. Au cours de son intervention, le président de la FAF n'a pas omis d'évoquer les cas "d'ingérence" de la tutelle dans les affaires du football, notamment au niveau de certaines ligues, comme celle de Tlemcen et de son président M. Moulay démis par la Djsl de cette wilaya qui l'a remplacé par un directoire sous le motif qu'il ne remplissait pas certaines conditions d'éligibilité. «La FAF se fera entendre comme à chaque fois et fera entendre sa voix, dira Haddadj, lorsqu'il y a des ingérences. On travaille d'ailleurs sur ce dossier depuis quelque temps et je peux vous dire que nous avons aujourd'hui un état exhaustif de toutes les ligues. On doit donc résoudre ce problème à temps car cela risque d'influer sur le déroulement de l'AGE si le quorum n'est pas atteint par exemple.» Sur le risque qu'un président de ligue puisse recourir à la Fifa, Haddadj se veut rassurant : «Oui, il y a effectivement un risque, mais je ne pense pas qu'on en arrivera là.» Khelidi devra purger sa suspension d'une année l Le premier responsable du football apportera un éclaircissement au sujet du cas Khelidi, le joueur du RCK incriminé dans l'affaire qu'on connaît, disant : «Si sur le plan sportif, le club a pu être disculpé et un compromis a été trouvé pour qu'il revienne à la compétition, ce n'est pas le cas du joueur qui reste confronté à un aspect juridique. Sur le plan disciplinaire Khelidi Rabah, et non pas Samir, devra purger sa suspension d'une année jusqu'à ce qu'il puisse régulariser sa situation sur le plan judiciaire auprès des autorités compétentes.» Haddadj avoue qu'humainement, il est sensible au cas de ce joueur qu'il a reçu et l'a longuement écouté, mais qu'il reste disposé à l'aider lorsque ce dernier parviendra à régler sa situation administrative.