L'assemblée générale élective de la Ligue nationale de football (LNF) aura lieu le mardi 16 décembre prochain, a annoncé, mercredi dernier, la commission de candidature qui a diffusé un document où elle précise les différentes opérations menant aux élections et les conditions d'éligibilité. Le dépôt des candidatures a commencé, jeudi dernier, pour se clôturer dans une semaine. Les dates du renouvellement des instances footballistiques du pays sont donc connues. Auparavant, le bureau fédéral (BF) de la Fédération algérienne de football (FAF), qui s'était réuni en session extraordinaire, le 26 octobre dernier, avait également fixé les dates des assemblées générales, ordinaire et élective, qui auront, donc, lieu respectivement le 20 janvier et le 25 février de l'année prochaine. Il est clair que le sort d'Ali Malek (LNF) et de Hamid Haddadj (FAF) est scellé, ou presque, même s'ils ne se sont pas encore exprimés sur l'éventualité qu'ils brigueront un autre mandat. La position d'Ali Malek sera d'ailleurs connue aujourd'hui. Mais même si ce dernier se décide à se porter candidat, rien n'indique qu'il va réussir ce «pari». En tout état de cause, la position des présidents des clubs de football de la division une par rapport à cette question commence à se dessiner. Ils veulent, même s'ils ne l'affirment pas, que les deux présidents partent. Cela est d'autant plus vrai qu'ils réclament, dans leur majorité, le retour de l'ancien président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, à la tête de l'instance fédérale. La course à la succession de Haddadj et de Malek a donc déjà commencé. Il est vrai que les différents problèmes auxquels est confronté le championnat algérien, notamment avec l'affaire du RC Kouba et tout récemment celle du nouveau calendrier élaboré et abrogé au bout de deux jours, n'ont pas joué en faveur des présidents de la FAF et de la LNF. Les choses se sont tellement compliquées que l'actuelle saison du championnat est devenue, quelque part, sans intérêt pour tout le monde. Mais tout cela est-il de la seule responsabilité de Haddadj et de Malek ? Les problèmes du football national ne sont-ils pas antérieurs à ces deux personnes ? Imputer la responsabilité de la situation actuelle du sport roi en Algérie aux seuls présidents de la LNF et de la FAF serait faire une lecture malhonnête des événements. Bien évidemment, les présidents des clubs, en chargeant Haddadj ou Malek, chercheraient beaucoup plus, en plus du fait de vouloir peser sur le cours des assemblées électives des deux instances, chaque partie ayant son candidat en tête, à se «déculpabiliser» par rapport à la décadence de notre football. La responsabilité est sans aucun doute partagée par tout le monde. Nos présidents de club font souvent montre d'un «narcissisme» sans pareil au point que seul l'intérêt de leurs équipes les intéresse. Une politique nationale du football est plus que d'actualité. Si des changements en profondeur, notamment sur le plan des mentalités, ne sont pas apportés, le remplacement de Haddadj et de Malek ne pourra rien apporter en soi. Les nouveaux présidents de la LNF et de la FAF devront sérieusement se pencher sur la question. Sinon, cela ne sera qu'un léger lifting… A. A.