Devant les craintes exprimées par des experts en économie quant à d'éventuels retards si ce n'est la compromission totale des grands projets structurants du pays, les pouvoirs publics se veulent rassurants. Amar Tou a ainsi assuré, ce matin, que l'Algérie est en mesure de mener à terme les projets liés à son secteur (métro, tramway, réseau ferroviaire, etc.). Intervenant ce matin sur la Chaîne III, Amar Tou a affirmé : «Nous sommes dans une situation semblable à celle de 1982 alors que les prix étaient à leur plus bas niveau, mais la situation est aujourd'hui meilleure en termes de réserves de changes et de dette extérieure et intérieure de notre pays. Avec,bien entendu, des réserves confortables au niveau du Fonds de régulation des recettes.» Ces indicateurs, somme toute au vert, permettent à l'Algérie , selon M. Tou, de financer "la totalité de ses équipements aussi bien dans le cadre du plan qui se termine (2005/2009) que dans le cadre du Plan 2009/2014». Selon l'invité de la radio, la décision prise par le Conseil des ministres a dissipé toutes les "appréhensions» des experts économistes qui s'alarmaient du fait que, sous l'effet de la crise financière mondiale, les grands projets structurants que notre pays a engagés risquent fort d'être compromis. Selon M. Tou, les décisions stratégiques prises par l'Algérie quant à l'augmentation de la vitesse des trains passant à 220km allant jusqu'à l'ensemble du réseau national, mais aussi l'électrification de l'ensemble du réseau national «permettront, d'abord, de moderniser ce qui existe, ensuite de réaliser les extensions nécessaires du réseau existant et, enfin, d'étendre ce réseau à d'autres régions du pays» à l'instar de la rocade chemin de fer des Hauts-Plateaux et la boucle sud qui va de Boumedfaâ en passant par Djelfa, Laghouat et Ghardaïa, Ouargla et Hassi-Messaoud, pour rejoindre le sud-est du pays (Ouargla et la pénétrante de l'Est algérien). Les pouvoirs publics accordent un grand intérêt au réseau ferroviaire en ce sens que celui-ci constitue un moyen compétitif par rapport aux autres moyens de transport. C'est partant de cette réalité que l'Etat va moderniser et normaliser les 3000 km de réseau de chemin de fer. «Les opérations sont en cours", a précisé M. Tou qui a annoncé que des programmes sont en appel d'offres de réalisation concernant la réalisation d'un réseau de 4000 km et à ajouter d'autres projets qui sont en cours de réalisation. D'ici à 2014, a déclaré le ministre des Transports, l'Algérie disposera d'un réseau ferroviaire global de 9 000Km. «Aucun problème n'est à prévoir selon les données disponibles actuellement sur les plans financier et économique du pays», a-t-il précisé.