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Sidi-Saïd pose ses conditions
NOUVEAU PROJET DE LOI SUR LES HYDROCARBURES
Publié dans L'Expression le 06 - 02 - 2005

Les membres de la Centrale, réunis hier matin, ont finalisé leur ébauche de réponse destinée au gouvernement.
Les responsables de l'Ugta, en entrant hier au Palais du gouvernement, aux environs de 14h 30, avaient beau afficher une mine détendue, la tension n'en était pas moins perceptible à leurs mines. Celle-ci, du reste, se mesure à l'aune du dossier que Sidi-Saïd et les siens étaient venus débattre avec le chef du gouvernement.
Côté gouvernement, Ouyahia était entouré par les ministres de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, des Transports, M.Mohamed Maghlaoui, et de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication, Amar Tou. Côté Ugta, la délégation, conduite par son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi-Saïd, se compose de ses principaux collaborateurs, à savoir Salah Djennouhat, Mohamed-Lakhdar Badreddine, Abdelkader Malki et Boualem Bouzidi.
Comme nous l'écrivions la semaine passée, la Centrale a été destinataire du projet de loi sur les hydrocarbures, revu et corrigé, au début de la semaine passée. Le chef du gouvernement, qui semble avoir tout mis en oeuvre afin que ce texte figure en tête de liste des textes qui seront soumis au Parlement dès l'ouverture de sa session de printemps, n'aurait décidé de solliciter l'avis de la Centrale par rapport à ce projet que pour les points de détail, l'essentiel ayant déjà été retenu et mûrement réfléchi lors du conseil interministériel exclusivement consacré à cette question. En d'autres termes, comme l'admettent des sources syndicales elles-mêmes, «il est loin le temps où nous pouvions taper sur la table et bloquer tout un pays afin de stopper une machine, pourtant défendue par les plus importantes capitales mondiales ainsi que par les institutions financières internationales». Ici, il est fait explicitement référence à la fameuse grève nationale et générale de deux jours organisée par l'Ugta les 25 et 26 février 2002 afin d'amener les pouvoirs publics à geler leur projet de loi sur les hydrocarbures, premier du nom. Depuis, les rapports de force ont foncièrement changé. Les élections du 8 avril passé ont «chamboulé» de fond en comble les rapports de force entre le pouvoir exécutif et ses différents partenaires, notamment sociaux et économiques. Il n'empêche que ces données nouvelles n'influent en rien sur la marche globale des choses, attendu que Chakib Khelil, qui ne rate jamais une occasion de mettre en avant les retards pris dans ce domaine à cause du partenaire social, n'en a pas moins été contraint de temporiser encore le temps que celui-ci soit dûment consulté.
D'où la décision prise par le chef du gouvernement, partisan d'un dialogue tous azimuts, comme en témoignent ses rencontres cycliques avec le mouvement des archs, de consulter l'Ugta avant d'aller de l'avant. C'est également la raison pour laquelle la Centrale, selon des sources qui lui sont proches, jointes hier par téléphone, nous ont assuré «vouloir avant tout écouter ce que le chef du gouvernement et son staff ont à dire avant de décider quoi que ce soit». L'Ugta, qui réserve donc sa position finale pour plus tard, n'en a pas moins exposé, devant le chef du gouvernement, les «préoccupations des travailleurs de ce secteur, telles que décrites dans le rapport des experts en attendant que tous ces documents soient transmis à la base». D'ores et déjà, le reproche le plus ferme qui devait être fait au pouvoir exécutif de la part de son partenaire social a trait à la libéralisation des prix des produits issus des hydrocarbures, «ce qui peut constituer une privatisation de Sonatrach qui ne dit simplement pas son nom», selon bon nombre de sources consultées. La Centrale, en revanche, a tout lieu de se montrer satisfaite des «modifications introduites à la loi initiale puisqu'il ne sera plus question de mise en place de la fameuse autorité de régulation, qui devait être chargée d'accorder les concessions et de percevoir les taxes y afférentes». Ce rôle, donc, ne sera pas retiré à l'Etat alors que Sonatrach ne sera pas, pour le moment, placée sur le même pied d'égalité que les autres entreprises pétrolières, toutes étrangères ou mixtes, activant dans le sud algérien.
La rencontre d'hier n'a donc débouché sur aucun accord ferme même si elle a permis de «lever bon nombre d'équivoques, dans le but de permettre à la Centrale de cerner les objectifs véritablement poursuivis par celle loi, cherchant avant tout à adapter le secteur des hydrocarbures aux mutations mondiales sans pour autant remettre en cause les acquis des travailleurs et du peuple algérien». C'est, en tout cas, ce qui ressort des premières impressions récoltées auprès des concernés à leur sortie du Palais du gouvernement aux environs de 17 heures trente. Le chef du gouvernement, en effet, a assuré qu'il n'y a «pas de divergences profondes entre le gouvernement et l'Union générale des travailleurs algériens sur l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures». Le fait même qu'il s'exprime en termes de «divergences profondes», signifie immanquablement que celles-ci existent, même si elles sont de moindre importance que celles qui avaient émaillé les relations entre le gouvernement et son principal partenaire social au début de 2002.
Loin de se laisser démonter pour autant, Ahmed Ouyahia a l'intention de continuer d'aller de l'avant, puisqu'il a ajouté que cet avant-projet de loi passera en conseil de gouvernement puis en conseil des ministres avant la fin du mois de février en cours. Il a ajouté qu'à la demande de l'Ugta, celle-ci bénéficiera encore de trois jours pour lui faire parvenir ses dernières observations. Celles-ci seront basées sur la teneur de la discussion qui a eu lieu hier entre Ouyahia et Sidi-Saïd.
Ce dernier, de son côté, s'est «félicité» des résultats obtenus lors de cette rencontre qu'il a qualifiée de «fructueuse» et qui a permis, selon lui, de «dissiper les craintes injustifiées de pertes d'emplois» qu'entraînerait l'application des dispositions du texte de loi en préparation.
Ces propos rassurants n'ôtent en rien l'inquiétude des travailleurs puisque le délai demandé par la Centrale concerne sa volonté de vouloir consulter les représentants des travailleurs de ce secteur avant de s'engager sur quoi que ce soit. Cette démarche est devenue un leitmotiv chez Sidi-Saïd depuis l'annonce faite par Ouyahia, fin octobre, de privatiser 1200 entreprises publiques sur les 1303 que compte encore le pays.
Il ne fait aucun doute, estiment des sources proches de cette rencontre, qui nous assurent qu'elle s'est déroulée dans «de bonnes conditions», que l'Ugta donnera son accord mercredi prochain, même si elle posera certaines conditions, liées en premier lieu à la préservation des postes d'emploi et aux divers droits sociaux des travailleurs de ce secteur. Quant aux aspects stratégiques liés à cette affaire, tout porte à croire que leur contrôle a définitivement échappé à ce syndicat, réduit désormais à un rôle de moins en moins déterminant dans la politique économique gouvernementale globale.


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