De Tindouf, le président de la République s?est rendu à Kenadsa, une daïra distante de 20 km du chef-lieu de la wilaya. Avant la fin de l?après-midi, les citoyens de la ville sont sortis pour accueillir le «raïs» et ne pas rater cette visite «exceptionnelle» qui symbolise, pour eux, l?espoir, la joie et la reconnaissance. En effet, ce petit village, implanté au pied des montagnes, date du XVIIIe siècle. C?est un véritable site touristique et une source historique, vu que la région a vécu les prémices de la Révolution algérienne contre le colonialisme français. Les ruelles étroites et mal goudronnées de Kenadsa, les maisonnettes en parpaing ou en toub très mal alignées respirent la misère, même si la route principale est pavoisée. La tristesse se dessine sur les visages bistrés des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards qui attendent depuis de longues heures déjà l?apparition de l?invité de marque. Le président accuse deux heures de retard. Il surgit à 19h 45 entre les cris et les applaudissements de la foule. Accueilli chaleureusement par les élus locaux, il se dirige vers la zaouïa de Kenadsa qui lui témoigne sa gratitude et son soutien. «Nous soutenons votre politique qui a propulsé le pays vers l?épanouissement économique et social ; en particulier la concorde civile, cette politique sensée qui a su instaurer la paix et la quiétude entre la population et ce, selon les principes de la religion et même de notre école», souligne d?emblée le wali, M. Laâwadj, qui est également le grand imam de cette zaouïa. «Nous sommes sous votre drapeau et nous soutenons votre seconde candidature à la présidentielle.» Le même discours sera tenu par le président de l?APC et les autres fidèles qui ne manqueront pas de saluer le président dès son passage. Les élus de la ville ont invité le chef de l?Etat à se présenter à un second mandat, tout en lui exprimant leur soutien «indéfectible». Le président se permet ensuite un bain de foule. Foule que le cordon de sécurité avait du mal à contenir. Femmes et enfants accourent pour voir et parler avec le président qui regagne, après quelques minutes, son véhicule qui prend la direction de Béchar où il inaugure la station DP de gaz et un hôpital de 240 lits. Aujourd?hui, le premier magistrat du pays inaugurera plusieurs projets, dont le tribunal de Abadla, la cité universitaire de 2 000 places et le complexe sportif. Il lancera, entre autres, de nouveaux programmes, notamment la construction d?une cour de justice, la cité universitaire de 500 lits et la bibliothèque de la wilaya. Il achèvera sa visite très tard dans la même journée pour ne rentrer à Alger que vers 19h.