Succession n C'est peut-être un record du genre : une assemblée générale élective bouclée en l'espace de dix minutes ! Cela s'est passé jeudi à la JS Kabylie où Moh-Chérif Hannachi, le président sortant (?) a été réélu à l'unanimité, sans surprise et en l'absence de tout autre candidat. Ainsi, après l'ouverture de la séance, Ali Benslama, membre de la commission des candidatures, qui prononça à l'occasion un discours relatant l'histoire et les titres du club, et une minute de silence observée à la mémoire de tous les enfants du club disparus, Saïd Boukhari, trésorier, rappela l'article 15 portant sur les modalités de l'élection présidentielle au sein de l'association. Puis, devant l'absence de candidat, Hadj Gamas, membre fondateur de la JSK et président de la commission des candidatures; lancera aux membres de l'assemblée générale : «Voulez-vous renouveler votre confiance au seul candidat, Moh-Chérif Hannachi ?» La suite vous la devinez puisque tous les membres, et à main levée, renouvelèrent leur confiance à Hannachi qui décroche ainsi son cinquième mandat depuis qu'il a été intronisé en 1992 à la tête du club phare du Djurdjura. Et comme lors de la dernière élection, Hannachi se félicitera de la confiance placée en lui par les membres de l'AG et des résultats qu'il a obtenus avec son équipe durant son règne, mais il demandera qu'on ne lui impose pas d'aller au bout de son mandat s'il venait à partir. «Je vous exhorte de ne pas me demander un mandat olympique. J'ai beaucoup donné à la JSK et il est temps que tout le monde m'aide et qu'une personne compétente prenne la relève. Mon état de santé m'oblige à faire une telle demande.» Dans la foulée, Hannachi n'omettra pas de rappeler son bilan et tout le travail qu'il a accompli depuis presque deux décennies, malgré toutes les difficultés, notamment la situation sociopolitique qu'a traversée le pays et plus particulièrement la région de Kabylie avec les événements du printemps noir. Le boss des Canaris rappellera également les difficultés économiques que vit cette région dont les incidences sont ressenties par le club ces dernières années. Par ailleurs, si Hannachi veut vraiment laisser sa place à un autre, comme il ne cesse de le répéter, il a tout intérêt à préparer l'homme qui lui succédera comme cela se fait habituellement dans les grands clubs, et la JSK en est un. Un homme qui a du poids, du charisme et qui fait l'unanimité autour de lui. (*) : Ouhda khamissa = En français cinquième mandat.