La ville de Mila s'est replongée dans l'ambiance des arts populaires en accueillant la semaine culturelle de la wilaya d'Oran. Cette manifestation qui durera jusqu'au 2 janvier 2009 intervient quelques jours après l'extinction des lampions de la belle fête animée par les artistes de Saïda, dans le cadre d'une manifestation similaire. Et elle est tout aussi prisée par les habitants de Mila puisque la soirée artistique organisée lundi soir dans le cadre de l'ouverture de la semaine culturelle d'Oran dans l'antique Milev, a attiré un public très nombreux, composé surtout de jeunes. La délégation artistique oranaise a offert au public de la ville un plateau aussi riche que varié, composé de musique, de chants, de folklore, de poésie populaire «melhoun» et d'humour, le tout clôturé par un défilé d'habillement traditionnel illustratif du charme irrésistible d'El-Bahia. Le spectacle donné sur la scène de la maison de la culture de Mila, animé notamment par les jeunes chanteurs Messabia El-Hadj, Mimo et Amal et Cheikh El-Mehri, accompagnés par l'orchestre de la maison de la culture d'Oran, a révélé l'attachement du public milévien au patrimoine oranais et aux grands maîtres Ahmed Wahbi et Blaoui El-Houari, deux icônes incontournables de la chanson contemporaine algérienne. Dans le domaine littéraire, Adel Fouad a donné un récital de poésie dans un arabe châtié, alliant le purisme classique a l'expression d'une modernité audacieuse, dévoilant ce que recèle la lointaine «Wahran» de vivacité créatrice. Au cours d'un bref intermède, le «ballet du Murdjadjo» a su enflammer le cœur des jeunes, avant de laisser place au duo d'humoristes Djamel et Karim qui a présenté un «dialogue» de délassement, drôle et enchanté avec justesse par des trouvailles recherchées, donnant un avant goût des spectacles de théâtre, prévus au programme, pour les amateurs autant que pour les petits. Composant l'arrière fond de l'ouverture de la semaine culturelle d'Oran à Mila, une riche exposition montre au public milévien un aperçu du patrimoine de la capitale de l'Ouest, cette ville au passé mouvementé, fondée en 902 par des marins andalous, comme en témoignent les sites de Santa Cruz, au sommet du Murdjadjo, qui remonte au 15e siècle, le palais du Bey, le mausolée de Sidi El-Houari, la mosquée Mohamed Lekbir et le musée Zabana.