Nostalgie Ville au passé éloquent, capitale du Maghreb central, cette cité a occupé, sous le règne de la célèbre dynastie des Zianides, une fonction politique qui lui a conféré une frénétique activité économique, au-delà de la Méditerranée. Tlemcen sera également un pôle d?attraction pour les hommes d?art, de sciences et de culture. Qu?en est-il aujourd?hui ? En fait, Tlemcen, terre d?art et d?histoire, sombre dans la monotonie et la somnolence imposées par un environnement hostile et risque la perte de traditions établies depuis des siècles. Un silence lugubre persiste, confirmant que la région n?est vraiment pas disposée à une relance culturelle. Aujourd?hui, l?activité culturelle se limite à l?organisation du festival de musique andalouse durant la période estivale, et de quelques manifestations éphémères programmées par la direction de la culture, en collaboration avec la Maison de la culture, durant le ramadan. Quant aux maisons de jeunes et associations, leurs activités sont réduites au minimum, ce qui explique le vide culturel que connaît la région. Pourtant, les édifices à caractère culturel ne manquent pas : conservatoire de musique, bibliothèque communale, la nouvelle galerie d?art, les différentes salles de la maison de la culture? Malheureusement, d?importantes difficultés, essentiellement financières, hypothèquent sérieusement la pérennité des activités, et ce, en plus de l?absence d?équipements adéquats. La musique, le théâtre, la danse nécessitent des heures de travail et de sacrifice pour atteindre la perfection. Ce constat alarmant démontre nettement que la culture à Tlemcen dépérit inexorablement dans une indifférence souvent volontaire. La situation est grave et préoccupante. Malgré l?immense patrimoine culturel qu?elle recèle, Tlemcen a énormément besoin d?animation et de divertissements. C?est toute l?étendue du problème. Il est important de mettre en exergue toutes les potentialités de cette région pour sauvegarder une culture millénaire.