Le réalisateur, Ahmed Rachedi, a affirmé, mardi, que des projets cinématographiques se rapportant à 23 personnalités historiques ayant participé au déclenchement de la guerre de libération étaient actuellement à l'étude. Ces projets portent sur la vie des martyrs Larbi Ben M'hidi, Didouche Mourad, les colonels Lotfi et Amirouche et autres, a précisé le réalisateur du film Assad El-Djazaïr (Le lion de l'Algérie), qui retrace le parcours du martyr Mustapha Benboulaïd au cours d'une conférence de presse organisée au siège du quotidien El Moudjahid à l'issue d'une projection de séquences du film. Nombreux sont les héros et personnalités ayant participé à la Révolution algérienne et dont le parcours constitue une véritable source d'inspiration pour «plusieurs» chefs-d'œuvre cinématographiques, a souligné Ahmed Rachedi, regrettant cependant que «peu» d'ouvrages aient été consacrés à des personnalités d'une telle envergure. Ces projets, a-t-il précisé, s'inscrivent dans le cadre de l'archivage des événements de la Révolution nationale. Le fait est que nous «importons notre mémoire» à partir de livres d'histoire, de témoignages et d'œuvres d'art françaises et étrangères, a encore déploré le cinéaste. «Il est à craindre aujourd'hui que ces œuvres importées ne deviennent une référence pour la jeunesse algérienne», a estimé le réalisateur du film L'opium et le bâton avant d'ajouter qu'«elles risquent de ternir la mémoire nationale». La réalisation du film sur Benboulaïd, poursuit Ahmed Rachedi, «constitue la première d'une série de démarches visant à faire échec aux tentatives attentatoires à l'histoire de l'Algérie». Il a enfin appelé l'Etat à accorder davantage d'intérêt au cinéma, soulignant «la situation catastrophique» du cinéma en l'absence de mécanismes à même d'aider à sa relance et à son développement. Il a également appelé, dans le même contexte, à l'application de l'exonération fiscale pour les producteurs qui optent désormais pour d'autres secteurs moins coûteux.