Projection n Des associations culturelles ont exprimé leur soutien à la population de Gaza lors d'un ciné-club. Un ciné-club en guise de solidarité avec la population de Gaza a été organisé, jeudi, à la salle Athaqafa (ex-ABC), à l'initiative de trois associations, à savoir «À nous les écrans», «Sos Bab El-Oued Culture» et l'APC d'Alger-Centre représentée par l'Opca, de la wilaya d'Alger qui, en s'associant, ont présenté au public, lors de la séance de projection, deux films forts en émotion, des documentaires qui racontent la guerre en Palestine. Le premier film a pour titre Self Défense de Abdellah El-Bini. Il s'ouvre d'ores et déjà sur les pertes humaines occasionnées à l'issue du raid aérien mené, en 2006, par Israël sur le Liban. Le film s'ouvre sur un enfant blessé au plus profond de sa chair. Sur un lit d'hôpital, il est entouré de ses parents, car il fête son anniversaire. D'autres images percutantes interpellent le regard et nous font s'interroger sur la complicité des Etats-Unis dans l'aide à Israël en armements contre les pays arabes. Le film nous montre un Liban en ruine où des milliers de maisons sont détruites, emportant avec elles des personnes, sans défense. Des survivants, désemparés, perdus dans le chaos perpétré par l'armée israélienne, font entendre leur douleur et leur détresse. Le second film, un long-métrage de Rashid Masharawi, a pour titre Attente. Il met en attente l'éternel espoir pour tous ces réfugiés de retourner et retrouver un jour leur terre, la Palestine. S'exprimant sur la tenue de ce ciné-club, M. Lamarti, directeur des salles Algéria et l'ABC, a souligné l'importance de tenir un ciné-club en soutient aux palestiniens «Chacun doit trouver le moyen d'exprimer sa colère, son indignation quant aux atrocités commises à l'encontre de Gaza. À notre niveau, pour les salles de cinéma, nous avons ainsi voulu dire notre indignation, en collaboration avec les associations partenaires, par un ciné-club réservé à la tragédie palestinienne. Je suis étonné du fait que la communauté internationale, qui s'indigne à chaque fois qu'il y a un événement touchant aux droits de l'homme, à la démocratie et à la liberté, observe un silence assourdissant à propos des événements de Gaza». Pour sa part, l'association Project'heures a initié à Béjaïa un ciné-club pour sensibiliser le public sur ce qui se passe à Gaza, et cela à travers la projection d'un film documentaire ayant pour titre Ecrivains de Frontières de José Reynès. «L'objectif de cette initiative, c'est d'être solidaire de Gaza, par l'action cinématographique et culturelle», explique Salim Agar, président de l'association À nous les écrans. «Nous aurions aimé faire plus, mais c'est une goutte d'eau dans un océan de drame». Notre interlocuteur ne manque de nous promettre que le programme pour l'année 2009 sera riche et diversifié quant à la tenue de ciné-club.