On le sait, la nature a horreur du vide ! Par conséquent, l'été ne sera pas une saison où les uns et les uns se prélasseront sur un transat ou mieux encore sur un hamac. L'été sera plutôt studios pour certains comme l'association SOS Bab El Oued qui a jeté les amarres il y a à peine deux années pour former, diffuser, informer, tout ce qui a trait à l'art qui nous manque tant de l'image que du son.Le principe de cette association qui active en même temps avec d'autres formations et qui est soutenu par le ministère des Affaires étrangères français est simple : construire une sorte de passerelle entre les jeunes de Bab El Oued et les jeunes d'Aubervilliers en matière de cinéma les aides d'abord à communiquer ensuite à mettre en images dans un premier temps leurs souvenirs d'enfance, leur cycle scolaire, leur relation avec des sociétés différentes comme une banlieue française et un quartier populeux d'Alger. Pour grossir le fil déjà tissé en juillet de l'an dernier l'association SOS Bab El Oued de concert avec Cinéma et Mémoire (Béjaïa), Kaïna Cinéma (Paris) et l'OMJA (Aubervilliers), donnent rendez-vous vendredi prochain à partir de 10h à la salle Ethakafa (ex-ABC) à Alger pour une série de projections.Ce sont les stagiaires de l'atelier de formation du métier du cinéma, Ciné d'Aubervilliers à Bab El Oued (Acte 3) qui organiseront cette manif. A l'affiche, il n'y aura pas moins de trois films dont «Souvenirs de Lycée », un documentaire de 20 mn, dans lequel les anciens élèves du lycée technique d'Alger évoquent les souvenirs marquants de leur scolarité, «Auber », une fiction de 13 mn qui met en scène la découverte de la banlieue parisienne par trois jeunes bourgeois, «Des larmes à la réussite », une autre fiction de 9 mn où il s'agit d'un repas familial durant lequel une petite fille questionne sa grand-mère sur son oncle Mohamed, décédé, « Mauvais œil », une fiction de 10 mn où l'on montre comment des jeunes de la cité de la Maladrerie d'Aubervilliers tentent une action pour changer leur image, et enfin « Psycho » une autre fiction de 10 mn qui parle des affres de la solitude poussée à son paroxysme au point où un jeune homme commet l'irréparable. Ces jeunes apprentis sont depuis le 16 juillet dernier et jusqu'au 28 du mois en cours en atelier au niveau du siège de l'association SOS Bab El Oued, de 9h à 17h. Il s'agit de soutenir à travers cet apprentissage, l'activité ciné-club de l'association SOS Bab El Oued, et de jeter les premières bases d'un échange culturel durable entre les jeunes de Bab el Oued et ceux de la région parisienne. Pour ce faire, ces jeunes se sont déjà mis à appendre tout le processus cinématographique de l'idée du film jusqu'à sa sortie en salle. Même après la sortie du film on apprend à ces jeunes l'art de le faire vivre encore à travers l'organisation de séances-débats ainsi que des échanges autour des œuvres s'ouvrant ainsi à l'art de la communication du groupe. Il est supposé cependant que les jeunes doivent auparavant acquérir tout le b.a.-ba du langage cinématographique en maîtrisant l'outil audiovisuel pour enfin pouvoir réaliser aussi bien des reportages, que des documentaires ou des courts- métrages…. Cet été ils en sont à la troisième phase d'apprentissage, et cela se passe entre six jeunes d'Aubervilliers et douze jeunes de Bab El Oued. Un apprentissage qui se fait selon deux volets principaux à savoir la réalisation de deux films : un documentaire et un court-métrage de fiction. L'objectif de ce didactisme du 7e Art serait selon les organisateurs principalement l' acquisition des notions et les instruments nécessaires à l'écriture, au tournage et au montage d'une œuvre que cela soit un documentaire, un court-métrage de fiction, un reportage ou un film toutes catégories confondues. De plus les stagiaires sont tenues de maîtriser le corollaire du cinéma comme la programmation, la communication aidant le public à aller vers la chose cinématographique. Une fois que ces stagiaires auront bouclé une quelconque œuvre, ils auront eux-mêmes à faire sa promotion en la projetant et à Alger et en région parisienne, par l'intermédiaire de différents canaux de promotion et de diffusion dont le festival Génération Court-métrage, salles, radio, télévision, Internet, presse écrite…..