L'arganier – argania spinoza –, une sorte d'olivier épineux, hérité de l'ère Tertiaire, est aujourd'hui à l'état endémique au Maghreb. On ne le rencontre plus que dans le sud-ouest marocain, et dans la région de Tindouf, en Algérie. Des essais d'implantation de cet arbre dans d'autres régions d'Algérie ont été entrepris, mais ils ont échoué, l'arbre, en dehors de son milieu naturel, n'étant cultivé qu'à titre expérimental. L'importance de cet arbre dans la lutte contre la désertification n'est plus à démontrer. Ses racines, qui plongent profondément dans le sol, permettent de fixer les dunes et vont chercher l'eau qui lui permet de garder un feuillage vert toute l'année. De plus, ses branches étalées et son feuillage touffu offrent, dans le désert, une ombre bienfaisante qui permet à d'autres plantes, mais aussi aux animaux d'y vivre. L'exploitation excessive de son bois, ainsi que les dégradations causées par les animaux domestiques, notamment les caprins, menacent, aujourd'hui, l'arganier de disparition. C'est pourquoi l'Unesco l'a classé patrimoine de l'humanité et a appelé à sa protection. La plus importante concentration d'arganiers en Algérie se trouve dans la région de Oued El-Ma', à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Tindouf. C'est là qu'est prévue la création d'une réserve nationale de l'arganier.