Des vestiges archéologiques, tel le Ksar Ahl Belaâmache, ont été classés en 1999 patrimoine national et ont bénéficié, à ce titre, de travaux de réfection. Autre élément du patrimoine local, cette fois-ci floristique : l'arganier, un arbre du désert qui n'est plus attesté qu'à Tindouf. Et même ici, il est menacé de disparition, en raison de l'exploitation excessive de son bois ces dernières années. La surface couverte par cet arbre n'a cessé, en effet, de se réduire, passant de quelque 40 000 à 3 000 ha. Des essais d'implantation de cet arbre dans d'autres régions du pays on été entrepris, il y a quelques décennies, mais ils ont échoué, l'arbre, en dehors de tindouf, n'étant cultivé qu'à titre expérimental. L'importance de cet arbre dans la lutte contre la désertification n'est plus à démontrer. Ses racines, qui plongent profondément dans le sol, permettent de fixer les dunes et vont chercher l'eau qui lui permet de garder un feuillage vert toute l'année. De plus, ses branches étalées et son feuillage touffu offrent, dans le désert, une ombre bienfaisante qui permet non seulement à d'autres plantes, mais aussi à des animaux d'y vivre. Enfin, la baie de l'arganier, qui ressemble à l'olive, fournit une huile aux vertus diététiques, scientifiquement prouvées. La plus importante concentration d'arganiers se trouve dans la région de Oued El-Ma', à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Tindouf. C'est là qu'est prévue la création d'une réserve nationale de l'arganier.