La Mecque était un important centre commercial. Les caravanes, allant vers le nord, à Damas et en Mésopotamie, y transitaient. La ville était également fréquentée pour son temple, la Kaâba. Les pèlerinages de la ‘Umra et du Hadj, attiraient des fidèles venus de toute l'Arabie. Le temple, construit selon la tradition, par Adam et reconstruit par Abraham, abritait 360 idoles. L'année de la naissance de Mohammed est appelée ‘amm al-fîl, (l'année de l'éléphant). Cette année-là, le roi abyssin Abraha, qui avait envahi la Mecque, a tenté en vain de détruire la Kaâba, en envoyant vers elle ses éléphants. Le Coran rapporte que des oiseaux avaient bombardé de pierres les animaux, semant la panique dans l'armée d'Abraha (Sourate 105, l'Eléphant). Le père du Prophète est mort peu avant sa naissance. L'enfant a été confié, comme il était d'usage, à une nourrice bédouine, chez laquelle il passe ses premières années. Il est encore très jeune quand il perd sa mère, Amina. Il est alors recueilli par son grand-père, puis, à la mort de celui-ci, par son oncle, Abû T'alib. Le Coran rappelle au Prophète ses origines modestes : «Ton Seigneur ne t'a ni abandonné ni détesté. Certes, ta vie dernière sera préférable à celle-là. Ton Seigneur te comblera et tu seras satisfait. Ne t'a-t-il pas trouvé orphelin et il t'a donné un refuge ? Ne t'a-t-il pas trouvé égaré et il t'a guidé ? Ne t'a-t-il pas trouvé pauvre et il t'a enrichi ?» (s. La Clarté diurne, 93, v. 3-7). Mohammed doit travailler très tôt pour gagner sa vie. Il garde les troupeaux des voisins et accompagne son oncle qui convoyait les caravanes en Syrie. C'est au cours d'un de ces déplacements, qu'un moine chrétien, Bah'ira, lui a prédit la mission prophétique.