Entre un café et un autre, il y a un café, dit l'adage populaire algérien tant ces commerces pullulent dans nos villes, dans nos quartiers et dans nos villages. Même si les cafés maures, héritage de l'époque ottomane, font partie depuis longtemps du patrimoine culturel algérien, ils ne sont pas nombreux à répondre aux critères. Dans la capitale, qui en compte des centaines, rares sont les cafés maures qui offrent un service convenable. En effet, la plupart d'entre eux ne disposent pas du strict minimum en matière d'espace, de propreté et, bien sûr, d'accueil et de service. Une tournée dans les cafés algérois nous renseigne suffisamment sur cette réalité amère. Le commun des mortels peut s'attabler dans n'importe quel café pour se rendre compte que ces lieux n'ont de café que le nom. Paradoxalement, ce ne sont pas les moyens «financiers» qui manquent aux propriétaires, puisqu'en Algérie, un café est une affaire rentable surtout s'il est situé dans un endroit animé et commerçant…