Sa'd Ibn Abî Waqqas, qui fut l'un des premiers musulmans, fut guidé par un rêve véridique : «Avant mon adhésion à l'Islam, rapporte-t-il, j'ai rêvé que j'étais dans l'obscurité. Il faisait si noir que je ne voyais absolument rien. Soudain, la lune apparut et m'éclaira. Je la suivis et bientôt je rejoignis ceux qui m'avaient devancé : Zayd Ibn H'aritha, Ali ben Abî T'alîb et Abû Bakr. Je leur demandais quand ils étaient arrivés là, ils me répondirent que cela ne faisait pas longtemps.» (D'après Ibn al Athîr.) Kharidja ben Thabît al Ansarî, petit-fils d'un compagnon du Prophète (Qsssl) raconta le rêve suivant : «Je m'étais vu en train de construire soixante-dix degrés (d'une échelle). Quand je suis arrivé à ce nombre, j'ai trébuché et j'ai roulé de haut en bas.» Quelque temps après, il mourut. Il avait soixante-dix ans (d'après Ibn Khalikan). Ce gouverneur, Habis Ibn Sa'ïd al At'î, a été nommé par le calife Ummar. Après avoir exercé ses fonctions pendant quelque temps, il rentra à Médine. Il alla trouver le calife et lui dit qu'il avait fait un rêve qui l'avait beaucoup impressionné. «J'ai vu, raconta-t-il, le soleil venir du Levant, il était précédé d'un grand cortège de planètes. – Et avec quelle planète étais-tu ? lui demanda le calife. Avec la lune, commandeur des croyants. – Avec la lune ! s'exclama ‘Ummar, tu étais avec l'astre effacé, tu ne feras plus rien pour moi !» Il le destitua aussitôt et nomma un autre gouverneur. Cette interprétation se fonde sur le Coran : «Nous avons fait de la nuit et du jour deux signes et nous avons effacé le signe de la nuit (la lune) pour faire de celui du jour (le soleil) une source de lumière». (sourate 17, verset 12).