Projet n Un plan de redressement interne (2009-2013), visant à réhabiliter les structures de la station thermale, est au niveau de la chefferie du gouvernement. A l'instar des différentes localités de la wilaya de Aïn Defla, la commune de Hammam Righa a lourdement subi les affres du terrorisme durant la dernière décennie. La station thermale a, de ce fait, subi un coup dur et a été désertée par les visiteurs. Les différentes structures de cet établissement touristique ont connu une certaine dégradation et l'entreprise chargée de la gestion de cette station s'est retrouvée dans une situation financière des plus inconfortables. L'établissement figurait même sur la liste des entreprises proposées à la dissolution en raison des lourdes dettes accumulées qui sont estimées à plus de 20 milliards de centimes. Les pouvoirs publics ont fini par faire marche arrière et l'ont placé parmi quatre entreprises à remettre sur pied. En juillet 2006, Nacer-Eddine Mouhoubi, un professionnel du secteur ayant déjà géré plusieurs entreprises touristiques, a été nommé directeur général de l'Entreprise de gestion touristique (EGT) Hammam Righa. «J'ai trouvé la station thermale dans une situation horrible : saleté, dégradation avancée des structures, mauvaise fréquentation des lieux… Notre priorité était alors de redresser la situation et d'offrir un minimum de confort à nos visiteurs. Cette partie de notre stratégie est achevée. Aujourd'hui, les employés et les visiteurs ont repris confiance, la sécurité et l'hygiène sont garanties. Des efforts remarquables ont été fournis pour que la station devienne fréquentable», souligne M. Mouhoubi. Avec le rétablissement de la sécurité dans la région, les visiteurs affluent en masse des quatre coins du pays, notamment les wilayas du Centre (Médéa, Blida, Boumerdès, Tizi Ouzou, Tipaza, Chlef, Aïn Defla…) vers Hammam Righa afin de se baigner, de se soigner et de respirer de l'air pur. Le nouveau directeur général de l'établissement a élaboré un plan ambitieux de redressement quinquennal (2009-2013) afin de rénover les structures et de donner une autre dimension à Hammam Righa. «Nous voulons donner un autre visage à cette station en modernisant l'ensemble des structures», souligne-t-il. Le plan de redressement comporte, selon lui, la réhabilitation des piscines, des salles de soins, des terrains de sport ainsi que de l'hôtel Zaccar et les bungalows. «Nous voulons faire de cette station thermale un pôle d'excellence et une plaque tournante du tourisme thermal en Algérie. Il faut investir dans ce créneau si on veut réellement dynamiser le secteur du tourisme», affirme notre interlocuteur, ajoutant qu'il a sollicité une enveloppe financière dépassant les 250 milliards de centimes pour la mise en application du projet de rénovation. M. Mouhoubi s'est montré optimiste quant à la réponse des pouvoirs publics. «Le plan de redressement est au niveau de la chefferie du gouvernement et je ne vois aucune raison pour qu'il soit rejeté. J'ai seulement une petite appréhension concernant le montant que le gouvernement va nous accorder en raison de la crise financière actuelle», conclut-il.