Anomalie n Annoncé depuis la fin des années 1980, ce projet piétine encore. Ses bénéficiaires demeurent incertains quant à sa concrétisation. Les bénéficiaires du projet 350 logements «semi-collectifs» de Béni Messous – Zad-Ben-Salem, annoncé en 1986, montent au créneau pour dénoncer les grands retards enregistrés et demander la relance des travaux. Les représentants des bénéficiaires, très inquiets quant au sort de ce projet, se sont présentés à notre rédaction, affirmant que 30 logements seulement ont été concrétisés depuis le lancement de ce projet jusqu'à nos jours. Programmé sur une assiette de terrain de 131 640 m2, conformément à l'arrêté de transfert n° 948/86 du 17/06/1990, des documents techniques et administratifs ont été délivrés pour la concrétisation de ces logements semi-collectifs type R+2 : acte administratif, délivré le 01/12/1986, un arrêté de préservation délivré le 17/06/1990, et un permis de construire délivré le 30/07/1994. Par ailleurs, il est nécessaire de souligner que les bénéficiaires ont été dotés – individuellement – en 1989 d'une décision administrative délivrée par les autorités de l'APC de Beni Messous leur ouvrant droit à ce type de logements, avec injonction de l'APC de procéder à l'ouverture d'un compte individuel, auprès de l'Agence Cnep Hamani de la rue Hamani (ex-Charras) (aujourd'hui : l'Agence Cnep-banque du Boulevard Mohamed V maintenant (Alger-Centre). Nos interlocuteurs précisent que le montant de ce compte représentait, aux termes de la décision (document administratif contractuel) les 20% (8 millions de centimes) du coût global du logement qui était fixé à cette époque à 47 millions de centimes. La Cnep, qui s'est engagée à financer le projet, conformément à la convention n° 0225 du 06/03/1989, signée conjointement par la Cnep (Agence Mohamed V) et l'APC de Beni Messous (en sa qualité de maître d'ouvrage), a décidé, à partir de 1996, de geler le financement du programme, donnant ainsi libre cours au cumul d'intérêt, indiquent nos interlocuteurs. La suspension de financement décidée par la Cnep a entraîné, bien évidemment, l'arrêt des travaux de réalisation du projet. Outre cette suspension, les bénéficiaires sont confrontés depuis quelque temps à un autre problème lié à l'implantation de «constructions et baraques illicites» sur l'assiette foncière réservée à ce projet. Actuellement, les bénéficiaires ne demandent que la relance des travaux et déclarent qu'ils «peuvent opter pour la formule Logements sociaux-participatifs (LSP), le semi-collectif n'existant plus aujourd'hui. M. Berbache, président de l'association des bénéficiaires, a déclaré que «ces derniers sont prêts à payer 60% du coût global de leur logement à condition que les choses avancent». Les délégués des bénéficiaires estiment que le «prétexte» avancé, concernant les dettes de l'APC pour renoncer au projet, ne tient pas la route. D'après eux, la décision d'effacer les dettes des APC notée dans le Journal Officiel du 31/12/2007) met fin à cet obstacle et devra inciter les responsables à relancer des travaux de réalisation du projet 350 logements semi-collectifs pour qu'il ne soit pas «enterré».